Lutte contre Boko Haram. Bafoussam,La police veille: Les lieux de rassemblement de populations sont pris d’assaut par des patrouilles

Le Jour Jeudi le 30 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Plus que par le passé, les policiers sont visibles dans la ville de Bafoussam. « J’espère que vous avez vos pièces », prévenait tous les chauffeurs de taxi le lundi 27 juillet dernier, avant d’embarquer les passagers.

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Tôt le matin, il y avait deux contrôles sur l’axe carrefour Total – carrefour Tpo, sur moins de deux kilomètres, en direction de Foumbot. Comme là, deux autres contrôles opéraient sur le tronçon carrefour Auberge – camp militaire, sur la route de Bamenda.

Inutile d’évoquer l’entrée de la ville, lieu dit hôtel Ino où même les jours ordinaires,il faut montrer patte blanche pour circuler.Partout,le mode opératoire est le même. Les passagers des véhicules automobiles, y compris les taxis, doivent présenter leur carte nationale d’identité (Cni) ; les bagages suspects sont inspectés.

Dans certains carrefours sensibles, les passants sont soumis à un contrôle d’identité en forme.Aux entrées du marché A, les vendeurs de victuailles qui encombrent habituellement l’espace sont priés de libérer les lieux. Les policiers n’hésitent pas à vérifier l’identité des vendeurs, comme cet élève du lycée bilingue de Mbouda qui boude, parce qu’il ne sait où aller.

Dans les agences de voyage, des policiers en tenue rôdent. De sources dignes de foi, beaucoup d’autres travaillent en civil, dans les lieux de grande fréquentation.

Depuis les explosions de Maroua, la police semble avoir sonné la fin de la recréation. Certes, l’heure est encore à la sensibilisation. Mais les forces de l’ordre ne semblent pas s’amuser.

Jusqu’à hier soir, seules des personnes sans Cni étaient inquiétées, avec les jeunes gens portant des coiffures suspectes.A 13h30, une foule était bloquée à l’entrée arrière de l’hôtel de police de Bafoussam, qui contrairement aux habitudes, était fermée. Beaucoup avaient un problème de Cni. « Je ne savais pas
qu’il y avait autant de policiers dans cette ville », s’étonne Thomas L. Sidjé, qui affirme avoir par le passé sollicité la police pour s’entendre dire qu’on ne pouvait intervenir, faute d’éléments disponibles.

Pour pallier au déficit numérique, la hiérarchie de la police a sorti des carrefours les policiers en stage. De nombreux patrouilleurs sont en effet des « élèves-inspecteurs de police de deuxième année ».Mais rassure un initié, « ce sont des éléments qui ont une certaine expérience du terrain.

Pour la plupart, ils sont là où ils travaillaient avant d’être admis par concours interne à l’école ».
 

F. K.

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