Cameroun - Education. Bafoussam : Des résultats à problème au Bac F3

Michel Ferdinand | Mutations Vendredi le 31 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un candidat absent aux épreuves écrites a été déclaré admissible et une liste additive signée pour accompagner les résultats définitifs.

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La publication des résultats au baccalauréat F3 au sous-centre du lycée technique de Banengo à Bafoussam est encore au menu des débats. Tout laisse croire qu’il y a eu, au niveau du jury de correction basé à Maroua, une légèreté dans le transfert des notes aux différents candidats. Ce qui a provoqué la colère des élèves qui disent avoir été lésés.

Les faits ont tout l’air d’un scandale aux examens scolaires gérés par l’Office du baccalauréat du Cameroun (Obc). Le jeudi, 21 mai dernier, des candidats au bac F3 [spécialité électrotechnique] du sous-centre du lycée technique de Banengo, affrontent les épreuves écrites : « Nous avons débuté les épreuves à 7h30, contrairement aux années antérieures où on commençait à 8h. Lors de l’identification des candidats, on s’est rendu compte qu’un candidat manquait à l’appel, il devait être au 5ème banc. Immédiatement, les surveillants de salle ont informé le chargé de mission pour faire le constat », se souvient un candidat recalé à l’issue de la pratique. Sur 76 candidats 75 répondent à l’appel. Il y a un seul absent enregistré, le nommé Jean Claude Mandja Njikam. Tout se passe plutôt bien jusque dans la nuit du 8 au 9 juillet 2015, où, à la lecture des admissibilités sur les ondes du Poste national de la Crtv, le nom du candidat absent à l’écrit apparaît. Ce qui étonne tout le monde. 61 candidats sont alors retenus pour les épreuves pratiques qui commencent le 15 juillet 2015 dans ledit sous-centre. Cette liste est signée de la présidente du jury, Marie Annie Etoh, depuis Maroua où les candidats ont été évalués. Le lendemain, les candidats admissibles sont surpris qu’on fasse appel à leurs camarades qui n’étaient pas admissibles, une quinzaine, pour passer également la pratique. «  Ce jour-là, vers 13-14h, on leur a demandé d’entrer en salle pour subir les épreuves pratiques. D’où une fois de plus notre étonnement. Nous ne savons pas ce qui a pu se passer entre-temps. Le chargé de mission était lui aussi dépassé. C’est vrai que parmi ces candidats, il y en a donc l’échec nous surprenait. Ils étaient parmi les plus brillants en classe », poursuit le candidat cité plus haut.  Les résultats définitifs, lus dans la nuit du 28 au 29 juillet dernier, affichent 61 candidats définitivement admis par ordre alphabétique. Ces résultats datent du 24 juillet 2015, jour où Mme Etoh a apposé sa signature. Ce qui est curieux, c’est que la liste des candidats admis définitivement est accompagnée d’une « liste additive à l’admissibilité » – signée toujours le 24 juillet 2015- et portant les noms des 13 candidats qui n’avaient pas été retenus après les épreuves écrites, mais qui avaient été admis à faire la pratique. Les 13 noms ressortent de la liste des admis, avec deux candidats ayant obtenus la ‘‘mention bien’’. Il s’agit de Alex Mario Foko Djumazong et Georges Herman Tchintaka. En définitive, 12 candidats ont échoué. « Nous sommes allés hier matin au centre d’examen avec nos parents pour rencontrer le chef de centre. Et on nous a dit d’aller à Yaoundé savoir pourquoi. A la délégation régionale du ministère des Enseignements secondaires (Minesec), le chargé de la programmation des différentes épreuves  nous a indiqué qu’il n’est qu’une courroie de transmission, qu’il n’en sait rien. Il a demandé que nous fassions des requêtes. D’où notre recours aux médias », conclut le même candidat.

A défaut de rencontrer des responsables locaux du Minesec, un cadre de ce ministère à Bafoussam, croit savoir que l’erreur serait survenue depuis les admissibilités, notamment quand on a vu le nom d’un candidat absent aux épreuves écrites être admis à la pratique : « Je pense qu’à la pratique, ils ont fait composer tous les candidats comme on le fait dans d’autres spécialités. Ils n’exécutent que des ordres. Le problème se serait déclenché avec le candidat absent. Et il semble qu’à partir de là, on aurait constaté des soucis au niveau de la permutation de l’ordre au cours des délibérations. L’Obc est assez crédible pour faire échouer des enfants par plaisir », déclare un responsable du Minesec à l’Ouest, sous le couvert de l’anonymat. Tout indique que lors du report des résultats à la délibération, on aurait attribué les notes des uns aux autres. A Bafoussam, pour l’instant, personne ne veut assumer cette autre turpitude aux examens scolaires.


 

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