Lutte contre Boko Haram. Nouvelles mesures de sécurité: les forces vives de l’Extrême-Nord adhèrent

Grégoire DJARMAILA | Cameroon Tribune Mardi le 04 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les chefs traditionnels invités à « bien tenir » leurs territoires de commandement.

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Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord a mis en garde les chefs traditionnels qui collaborent mollement ou qui feignent de collaborer dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et le terrorisme. En prenant l’exemple sur ce lawane (chef de 2ème degré) dont les  chasseurs venaient de neutraliser quatre éléments de la secte Boko Haram, Midjiwa Bakari annonce que désormais, ces auxiliaires de l’administration seront évalués à l’aune des résultats obtenus dans le combat contre le terrorisme. La réunion de sécurité tenue avec les forces vives de la région s’est ainsi transformée en un forum sur la sécurité de la région. Autorités administratives, militaires, municipales, traditionnelles et religieuses, responsables des partis politiques, parlementaires, élus locaux, opérateurs économiques, membres de la société civile, responsables des associations des jeunes et des femmes se sont tous retrouvés autour de la table à palabres pour échanger sur les stratégies à adopter pour lutter contre les attaques de la secte terroriste Boko Haram.

Au cours des échanges francs et parfois houleux, la braderie de la nationalité camerounaise, la complaisance et la corruption au niveau des contrôles routiers ont été incriminées. La complicité entre les adeptes de la secte Boko Haram et certains pêcheurs en eaux troubles, le comportement de certains réfugiés ainsi que leur gestion sur « notre » territoire, la vente des terrains aux étrangers, le business tissé autour de la libération des otages ont également focalisé l’attention des participants. Un doigt accusateur est aussi pointé sur les facteurs criminogènes notamment le manque d’éclairage public dans les principales cités de la région.

Avant de se séparer, les fils et filles de la région se sont engagés à agir en rangs serrés pour débarrasser la région de ces « fous d’Allah ». Ainsi, chaque maire doit mettre sur pied, toutes affaires cessantes, sa police municipale chargée d’assurer la sécurité dans les espaces publics. Les chefs traditionnels doivent redynamiser et redéployer les comités de vigilance  dans leurs territoires. Il leur incombe également le recensement des étrangers vivant sur leurs territoires. Les ministres de culte sont invités à sensibiliser leurs fidèles sur les mesures de sécurité prises et à créer des comités de vigilance dans leurs lieux de culte. Les responsables des écoles coraniques seront recensés et les contenus de leurs enseignements seront examinés à la loupe. Les agences de voyage doivent se doter des détecteurs des métaux et d’un système de vidéo-surveillance. Finie également la tolérance administrative appliquée aux transporteurs clandestins et tous les passagers doivent être enregistrés avec leurs cartes nationales d’identité.

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