Cameroun - Corruption. Pratiques mafieuses aux Impôts

JEAN AKOUM AMIRI | L’Oeil du Sahel Lundi le 24 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Depuis plusieurs semaines, le Centre régional des Impôts (Cri) de la région de l’Adamaoua traîne une mauvaise réputation.

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 A l’origine de celle-ci, certains de ses agents véreux qui usent de leur pouvoir pour extorquer de l’argent à des honnêtes citoyens. Leurs premières victimes sont les transporteurs et les boutiquiers nigérians. Ce groupe d’arnaqueurs est mené par l’inspecteur des régies financières Afidingsou Balam. En complément d’effectif dans ce service, l’homme est considéré comme le bras droit du chef du centre régional.

Selon  une source interne au Cri de l’Adamaoua, «l’inspecteur des régies financières, qui s’occupe de la brigade de vérification générale, a établi un registre de tous les transporteurs qui exercent dans la région.» Cette même source nous apprend que le groupe des «malfaiteurs» cible principalement les prestataires dont la situation fiscale n’est pas correcte. Ce, dans le seul but de se remplir les poches. Dans leur pratique, ces agents s’intéressent inéluctablement aux avis de mise en recouvrement (Amr).

«Quand je suis allé le voir pour régler ma situation, alors que je n’avais pas tous les papiers nécessaires, Balam Afidingsou m’a proposé un arrangement. Il m’a alors demandé une enveloppe tout en me promettant de ne plus produire l’Amr. Je ne peux pas vous dire combien j’ai versé, mais à ma grande surprise, l’Amr était sorti», confie une victime. Les dernières nouvelles font état de ce que le réseau entretenu par Afidingsou aurait produit un Amr de 9 millions de Fcfa, après avoir perçu des pots-de-vin d’un transporteur de nationalité tchadienne. C’est cette dernière opération mafieuse qui va révéler le pot aux roses.

Rencontré par nos soins, le principal accusé nie en bloc les faits qui lui sont reprochés. «Je ne me reconnais pas dans tout ce que vous venez de me dire. Je dois vous avouer que je n’ai aucun contact avec les transporteurs et les commerçants. Pour la liste dont vous parler, et étant donné que je m’occupe du contrôle et de la vérification, il est tout à fait normal que je dispose du listing de tous les transporteurs de la ville», se défend M. Afidingsou Balam. L’inspecteur des régies financières mis en cause crie au sabotage. «Ce sont des gens qui veulent me déstabiliser dans l’accomplissement de ma mission.

Si je suis ce qu’ils disent, alors il y a le tribunal administratif. Que les concernés aillent porter plainte contre ma personne», poursuit-il. Toutes nos tentatives pour rencontrer Jean Paul Menguélé, le chef du centre régional des impôts, sont restées vaines. Les usagers, eux, menacent désormais de se mettre en grève. En attendant, d’aucuns ont par ailleurs opté pour l’invocation du châtiment divin à l’encontre de leurs tortionnaires.
 

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