Chine - Cameroun. Les étudiants boursiers camerounais en chine exigent le payement total de leurs arriérés de bourse

cameroun24.net Jeudi le 09 Juin 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les étudiants boursiers camerounais en chine refusent les miettes et exigent le payement total de leurs arriérées , la régularité trimestrielle de paiement avenir tels que prévue par les textes, l’éclaircissement du mystère sur les indemnités de transport aux étudiants finissants et leurs payements effectifs, la rectification des listes et le payement des trimestres manquant aux étudiants concernés. Nous vous livrons ici l'intégralité du communiqué

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PAYEMENT INCOMPLET DES ARRIERES DE COMPLEMENTS DE BOURSE DES ETUDIANTS DE CHINE 

Nous, étudiants camerounais boursiers de la coopération avec la Chine, voulons dénoncer une situation de bis repetitas qui pointe à l’horizon et que nous récusions déjà il y a quelques semaines sur le traitement réservé au problème de la prise en charge de nos études en terre chinoise et plus particulièrement l’épineuse question de nos compléments de bourses impayés.

12 MOIS D’ARRIERES PAYES SUR LES 24 RECLAMES

L’ambassade du Cameroun à Beijing dans un communique signé de l’ambassadeur en date du 27 Mai 2011 annonçait à la communauté boursière de Chine, l’arrivée de 12 mois de compléments de bourses représentant une partie des arriérés dus, suivant les décisions ministérielles ci-après:

 

1.      DECISION No.18100365/MINESUP/SG/DAOU/SDAE/na du 04 Mai 2010 pour le paiement des compléments de bourses des 2e et 3e trimestres de l’année académique 2009/2010.

2.      DECISION No.18100365/MINESUP/SG/DAOU/SDAE/na du 1er Mars 2011 pour le paiement des compléments de bourses 4th trimestre de l’année académique 2009/2010.

3.      DECISION No.1810068/MINESUP/SG/DAOU/SDAE/na du 1er Mars 2011 pour le paiement des compléments de bourses du 1er trimestre de l’année académique 2010/2011.

En somme donc une note de 12/24 ! Les calmants dans l’attente du sérum. Nous prenons acte du ‘geste’ du MINESUP mais le silence autour du payement du reste des 12 mois ne nous rassure guère. Etant donne que la non-régularité des payements tels que prévu dans les textes est le nœud du problème au départ,  nous considérons que cause de nos griefs reste intacte et nous continuerons la lutte pour que même à l’avenir nos camarades après nous ne viennent pas vivre la même galère.

 

Occasion est donnée ici de remercier toute la presse écrite et multimédia tant au Cameroun qu’à l’extérieur qui s’est penché sur ce problème, faisant échos de notre détresse. Nous comptons sur leur appui jusqu'à qu’à la résolution complète de ce problème.

PAIEMENTS TOUJOURS SUITE AUX PREAVIS DE GREVES : DROIT OU ACTION DE FORCE

Comme nous l’indiquions  déjà dans nos précédentes correspondances, nous étions déjà à 18 mois en fin janvier 2010, quand dans un ras-le-bol manifeste  nous avons adressé un tout premier préavis de grève au MINESUP et qui prévoyait une manifestation de protestation devant les autorités diplomatiques à Pékin. Manifestation que nous avons mise à exécution dès avril 2010. Pour cette cause, 9 mois d’arriérés nous furent envoyés pour ainsi dire calmer la grogne. Le reste devait, selon les promesses faites, arriver en juillet 2010. Que non.  C'est las d'attendre qu'en Avril 2011 nous avons décidé de changer de méthode et de prendre le taureau par les cornes,  pour nous retrouver cette fois en Mai 2010 avec de 12 mois/24. Qu’en sera-t-il de l’année prochaine si nous jouons encore le jeu des calmants ? Une suite arithmétique laisse paraître que nous risquons nous retrouver dans ce cas en Juin 2012 avec une note de 13 mois sur 25 ou même 0 mois sur /25 !

 Devrons-nous donc toujours recourir aux grèves, préavis de grève, projets grève de la faim et autres manifestations pour rentrer en possession de ce qui nous revient de droit? Et toujours devoir nous tourner vers les medias parce que toutes tentatives de résolution interne sont restées vaines? Soit.

DU FLOU PERMANENT AUTOUR DES DECOMPTES DE PAIEMENTS

En guise de rappel, nous revendiquions au départ 24 mois de bourses. Le MINESUP, dans son intervention dans Cameroon Tribune du 5 mai, affirmait que l'argent de 2010 avait été payé et que celui de 2011 était en route; les décisions de paiements qui nous sont parvenus (voir ci-dessus)précisent cependant que les versements comptent pour les 3 derniers trimestres de l’année de 2009-2010 et un seul trimestre 2010-2011.  Ainsi rien n’a été dit sur les 2 trimestres d’arriérés toujours  suivant le tableau récapitulatif ci-après

 

 

 

 

Tableau récapitulatif des payements et arriérés

Pays

Année

1erTrimestre

2emeTrimestre

3emeTrimestre

4emeTrimestre

Chine

2007/2008

Payé

Payé

Non Payé

Payé

2008/2009

Payé

Payé

Payé

Non Payé

2009/2010

Payé

Payé

Payé

Payé

2010/2011

Payé

Non Payé

Non Payé

 

 

1er Trimestre: Octobre-Novembre- Décembre

2e Trimestre : Janvier-Février- Mars

3e Trimestre : Avril-Mai-Juin

4e Trimestre : Juillet-Aout-Septembre

Nous avons choisi de rendre public toutes ces références car c’est aussi cela la transparence dans nos propos. Car nous estimons que seule la transparence dans la gestion du patrimoine public pourra nous sortir du pétrin.

Sur les listes de bénéficiaires en question, nous relevons un certain nombre de faits curieux. Des étudiants boursiers sont privés du 1er trimestre 2010-2011 de leur dû  alors d’autres camarades ayant achevé leurs études depuis fort longtemps se retrouvent toujours sur les listes. Ces irrégularités ne sont pas que quantitatives mais aussi qualitatives : des filières assignées inconnues, oubliées ou mal classées. Nous nous demandons si on sait au ministère quelles études mènent vraiment les étudiants. En somme, bien des incohérences qui cachent mal un travail fait en catimini ou mieux le manque de suivi et le peu de cas qu’on fait de nous.

COMMENT LE BON DEROULEMENT DE NOS ETUDES EST PERTURBE

Nous reconnaissons une chose, nous ne sommes pas dans la rue. Les Chinois remplissent un minimum de leur part des charges dans notre encadrement. Mais le coût de la vie en Chine est devenu très élevé ces dernières années de sorte que la bourse que donne la partie chinoise ne permet pas de pouvoir mener nos travaux en toute quiétude. Les étudiants en cycles de recherche, nous devons souvent payer pour nos publications qui demandent des sommes biens élevées surtout dans les filières technologiques. Figurez-vous nous devons payer le courant car la quantité octroyée par les universités ne permet pas de pouvoir supporter le grand froid hivernal et la chaleur extrême de l'été. Quand nous passons 3, 4, 5 ans sans voir nos familles, c’estdéjà moralement et psychologiquement pénible et nous n’avons pas vraiment besoin desces complications supplémentaires liées aux compléments de bourse impayés.

LA QUESTION DES INDEMNITES DE TRANSPORT DES ETUDIANTS FINISSANTS UNE FOIS DE PLUS COMPLETEMENT IGNOREE

Où sont passes les indemnités de transport des étudiants finissant depuis 2008?

Nous dénonçons le total silence le MINESUP  affiche toujours face à la question des  indemnités de transport qui devraient être octroyées aux étudiants finissants. Nous avions déjà attiré l’attention sur ce autre problème. Depuis 2008 voir 2007, bon nombres de nos camarades, au moment du retour au pays, ont du abandonner leurs affaires faute de moyens de transport alors que ces indemnités tout comme les compléments de bourses émanant du contribuable camerounais sont prévus par des textes bien précis.

Sur la nécessite des indemnités de transport en question.

À la fin de nos études nous avons naturellement des documents, des vêtements  et autres effets personnels à transporter. Le billet délivré par la partie chinoise nous donne juste quelques 20kg de bagage possibles, ce qui est de loin insuffisant même pour les livres seuls après 3, 5 and d’années d’études…

Nous avons pourtant au début de cette année  académique un mémorandum à ce sujet au ministère. Tout comme les correspondances relatives aux arriérés de compléments de bourses,  ceci est resté lettre morte. Nous tenons à ce que nos camarades qui finissent le mois prochain Juillet 2011 ne vivent pas le même cauchemar.

NOS DISPOSITIONS RENOUVELEES

Si sous notre propre discrétion nous avons voulu, ces 3 dernières semaines, baisser notre voix temporellement et accorder du temps aux autorités pour trouver une solution durable à ce problème , nous tenons à souligner ici que ce payement partielqui nous permet déjà de parer au plus urgent - comme par exemple rembourser les nombreuses dettes, n’est pas matière à nous réduire au silence. Car le fond du problème demeure entier c’est-à-dire la non-matérialisation du payement trimestriel normal de ces compléments de bourse tel que régi  par les textes ministériels et la logique inexpliquée des arriérés accumulés qui en découle et nous empêche de travailler dans la sérénité.

Le MINESUP dans son communiqué presse du moi de mai indiquait à notre sujet: «les engagements financiers relatifs à votre complément de bourse sont exécutés au même titre que toute autre dépense publique et soumis à la réglementation en la matière (notamment le respect des quotas mis à la disposition du Minesup et un traitement trimestriel des dossiers».

Les textes sont donc clairs et nous ne demandons pas plus.  Nous avons jusqu'à 4 trimestres en souffrance qui nous pénalisent.

Récapitulatif de nos revendications

1-     le total payement de nos arriérées soit douze (12) mois (4 trimestres d’impayés)

2-     La régularité trimestrielle de paiement avenir tels que prévue par les textes

3-     L’éclaircissement du mystère sur les indemnités de transport aux étudiants finissants et leurs payements effectifs

4-     La rectification des listes et le payement des trimestres manquant aux étudiants concernés

Si les points suscités demeurent irrésolus, le mouvement de grève à l’ambassade de Beijing comme prévue aura lieu dès le mois de juillet 2011, si c’est toujours ce qu’il faut pour que les autorités résolvent une bonne fois pour tout ce problème qui est un fardeau inutile pour nous.

Mais enfin pourquoi tant de flou et de manque de lisibilité dans la gestion des fonds destinées aux étudiants. Nous ne somme pas les seuls, nous dirait-on.Soit. Mais aucune communauté d’étudiants dans cette situation ne saurait reste bouche cousue.Etudiants camerounais ici ou ailleurs. Surtout faceau dialogue de sourds que nous essayons de briser depuis des années sur ce problème devenu un véritable serpent de mer. Bref.                                                                                    

De fait lors de l’une de nos interventions radio il y a quelques semaines, une question du journaliste nous demandait ce que nous répondrions à ceux qui estimaient que nous nous plaignions un peu trop. Nous reconnaissons que ça peut facilement venir en esprit lorsqu'on ne connait pas les réalités du milieu en question.

Les actions que nous nous retrouvons entrain de mener aujourd’hui c’est par nécessité et non par plaisir car en faisantdes demandes de bourse au pays on s’attendait à moins de désillusions. L'étudiant fer de lance de la nation, où qu'il soit mérite beaucoup d'attention. Certains parmi nous ont fait Ngoa-Ekele avant de venir ici en Chine et nous pensons en toute connaissance de cause que même nos camarades au paysméritentde  meilleures conditions de travail pour mener de bonnes études dans la sérénité.Il est clair que les études nécessitent un investissement. Quand en plus vous avez plutôt un badge d’étudiant étranger, les conditions deviennent bien plus exigeantes.

Nous estimons en outre que  nous sommes dans notre droit en réclamant ce qui nous est dû. Les espoirs brisés rendent le cœur malade. Et-il normal que les étudiants soient privés de leur droits et aient leurs études perturbes par des problèmes qui ne devraient même pas se poser ?  Des problèmes qui au fil des ans se sont muésen gangrènes ne sauraient devenir des lois non écrites.

Nous voulons, pour finir, souligner que, nous, les étudiants de Chine, nous ne sommes aucunement dans une logique de contestations malveillantes mais que nous souhaitons être pris un peu plus au sérieux, car que ca soit en Chine, en Algérie, en Russie, à NgoaEkélé , Soa, Buea, Douala, Dschang, Maroua, N’Gaoundéré et partout ailleurs, nous étudiants camerounais représentons l’avenir immédiat de notre pays que nous ne demandons qu’à servir valablement par le fruit de notre dur labeur et des nombreuses années de nuit blanches dans l’étude.

Que les autorités en charges se décident à résoudre ce problème une bonne fois pour toutes, pour que les étudiants que nous sommes, et ceux qui viendront après nous, ayons moins de soucis et pour que nous puissions nous concentrer sur des sujets beaucoup plus intéressants, notamment le bon suivi de nos cours, la préparation aux différents examens et la publication des résultats de nos recherches.

 

 

 

 

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                          Les étudiants boursiers du Cameroun en Chine

Fait en Chine le 08Juin 2011

 

 

 

 

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