Lutte contre Boko Haram. Le gouvernement appelle au calme après les Attentats de Kerawa

Jean Francis BELIBI | Cameroon Tribune Vendredi le 04 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Face à la presse jeudi, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a présenté le bilan des attaques survenues hier dans l’Extrême-Nord, faisant une vingtaine de morts.

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Kerawa, petite localité frontalière du Nigeria dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord a été la cible de deux attentats perpétrés jeudi. Dans la soirée, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary a rencontré la presse pour faire le point de ces actes qui surviennent cinq semaines après les derniers du genre enregistrés dans la région de l’Extrême-Nord.

Sur ce qui s’est passé :

« Deux attaques ont eu lieu au marché. La première attaque a eu lieu aux environs de 11 h30. Une jeune dame qui portait la bombe l’a fait exploser au marché du mil et des arachides. Malheureusement, de valeureux compatriotes ont perdu la vie, et beaucoup d’autres ont été blessés. Au moment où les autres cherchaient à se mettre à l’abri, fuyaient dans cette zone d’attaque, c’est le moment mis à profit par un autre qui portait une bombe et l’a fait exploser. Là également, beaucoup de nos compatriotes sont tombés » a souligné Issa Tchiroma Bakary.

Sur le bilan enregistré :

« Au total, nous déplorons une vingtaine de morts et 145 blessés ». Face à cette situation, le ministre de la Communication a lancé un appel : « Je voudrais au nom du président de la République, S.E. Paul Biya présenter mes condoléances aux familles si durement éprouvées. Je voudrais rassurer ces familles que le sacrifice consenti par leurs enfants ne sera pas vain ». Pour Issa Tchiroma Bakary, « ce sacrifice doit être considéré comme une exaltation, une invitation à davantage d’unité et de solidarité, de communion et d’union sacrée derrière le chef de l’Etat, chef des armées pour briser Boko Haram qui, de toute façon est en train de livrer la dernière bataille ».

Sur les mesures prises :

Le ministre de la Communication a indiqué que « les autorités administratives, les forces de défense et de sécurité ont fait appel au corps médical qui se trouvait dans les parages : Médecins sans frontières, ceux du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, les médecins militaires, les médecins civils. Toutes les dispositions ont été prises par nos forces de défense et de sécurité pour apporter aux blessés les soins dont ils ont besoin pour que leur vie ne soit pas en danger ».

Face à cette situation, et au nom du chef de l’Etat, le ministre de la Communication a voulu saluer « le courage chevaleresque de nos populations qui, parfois au péril de leur vie, défient Boko Haram, soit pour neutraliser ses éléments, soit pour transmettre des informations aux autorités militaires ou civiles. C’est grâce à cela que beaucoup de leaders de Boko Haram sont arrêtés et mis hors d’état de nuire. Ils seront présentés devant nos tribunaux, parce que dans l’Etat de droit, il est question qu’ils aillent répondre de leurs forfaits ».

Sur la situation de M. Ahmed Abba, correspondant de RFI en langue haoussa qui serait détenu par les autorités camerounaises :

Le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary s’est voulu clair : « Nous entretenons des relations cordiales avec RFI. Au lendemain de l’arrestation pour investigation de ce journaliste, j’ai eu à m’entretenir avec les journalistes de RFI. Cette chaîne ne saurait accepter que son nom soit associé ni de près de loin à une aventure quelconque. Pour l’instant, nous nous trouvons dans la phase d’investigations. Laissons aux forces de défense et de sécurité, à la justice civile et militaire de continuer les investigations. Si ce Monsieur est reconnu innocent, il va recouvrer la liberté. »

Sur ce qu’il convient désormais de faire :

Issa Tchiroma Bakary s’est voulu clair : « Il faut doubler de vigilance. Nous devons redoubler d’efforts car, c’est quand un adversaire est en train de périr qu’il devient dangereux. Ce sont des lâches. C’est la raison pour laquelle Boko Haram livre une guerre asymétrique en se servant de petits enfants comme armes. »

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