Cameroun - Education. SUD,Lycée de Nselang : des bourses pour freiner la déperdition universitaire

Jacques Pierre SEH Mardi le 15 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Tel est l’objectif de la cérémonie de remise de subventions pour le financement des études supérieures et la scolarité pour l’année 2015-2016 qui se tient le 19 septembre prochain au lycée de Nselang.

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 Dans cette  solennité de rentrée scolaire  y prendront part, les lauréats du baccalauréat, probatoire et  BEPC de l’année scolaire passée, une initiative du conseil de gestion de cet établissement.

En octroyant ces bourses aux élèves, il est question pour le président du conseil de gestion de cet établissement Philémon Mendo fils du coin de redonner espoir à ces élèves considérés comme abandonnés. Qui, ayant obtenu leurs Baccalauréats, ils ne peuvent continuer leurs études universitaires faute de moyens, il s’agit de leur accorder cette chance aussi. Ce geste est une invite à d’autres manifestations de bonne volonté, pour cette aide à l’insertion de ces jeunes dans l’enseignement supérieur. Il faut noter que, le lycée de Nselang est un établissement de la zone rurale ici, les parents sont démunis et cette situation à pour conséquence, un fort taux environ 80%  de déperdition universitaire. Les populations vivent tout simplement de la petite agriculture familiale et de la cacaoculture. Il faut alors attendre cette vente saisonnière de cacao pour subvenir aux besoins de rentrée scolaire. Plusieurs sortent du circuit scolaire après l’obtention de leur Bacc, ceci faut de moyens.  Pour le conseil de gestion du lycée, c’est un gâchis des ressources intellectuelles, il faut faire quelque chose d’où ces bourses accordées à ces élèves.


Elles sont constituées de tous les frais de scolarité pour ceux qui sont encore au secondaire, et tous les frais universitaire pour ceux qui ont obtenu leurs baccalauréats. Il s’agit en tout 59 élèves dont l’excellence est reconnue. C’est un acte de générosité de ce fils du coin, qui décide d’encourager la jeunesse rurale, celle qui est souvent abandonnée.  Un geste salué par les différents bénéficiaires, et promettent de demeurer les dignes ambassadeurs de ce lycée dans les universités Camerounaises. Un soulagement pour André Obama, parent d’élève bénéficiaire de la bourse dite de l’excellence. Dit-il, il ne savait plus à quel saint se vouer, n’ayant pas de revenu suffisant pour envoyer sa progéniture à l’école à cet effet, il en apprécie le geste et souhaite que des gestes pareils puissent se perpétrer dans le temps.
Crée en 2005, aujourd’hui le lycée se Nselang attire les élèves qui veulent bien fréquenter, ses résultats antérieurs lui donne un crédit de confiance à cet attrait.


Pour son proviseur Jean Maurice Noah, il y a une espèce d’exode des enseignants qu’il faut freiner aussi, en créant des conditions minimums de travail.  Ils sont logés, nourris et blanchis grâce aux recettes que génèrent les deux hectares de cacaoyers que le lycée a pu créer. Il s’agit là, d’une activité d’autofinancement de l’école, de ses projets et même de la prise en charge de certains cas d’élèves indigents.  


Et les appuis que certaines élites peuvent apporter comme, cette villa que feue Isabelle Bassong avait mise à la disposition des enseignants depuis plusieurs années. Ce qui permet alors à ceux-ci de pouvoir économiser, et pour ceux en cours d’intégration de vivre paisiblement en attendant d’être pris en solde. N’étant pas alors dans un environnement bruyant, il ne leur restera qu’à mettre leurs  têtes à l’ouvrage c'est-à-dire à enseigner.
Et parmi les éléments qui concourent à cette embellie académique, c’est cette  mise à la disposition du lycée des panneaux solaires, une œuvre du président du conseil d’établissement. Pour lui, il faut permettre aux élèves de pouvoir relire leurs cours sans gêne, sans qu’ils puissent être frustrés du fait qu’ils vivent en zone rurale. Pour le proviseur, il faut  reconnaitre aujourd’hui que l’école est à l’ère de la démocratisation scolaire. Les élèves  allaient vers l’école, ce qui permettait à certains de pouvoir  faire plusieurs kilomètres chaque jour à la quête du savoir. Le processus s’est inversé aujourd’hui, c’est l’école qui va vers les élèves, et cette école a besoin d’être accompagnées, et ce geste illustre à suffisance cette volonté d’un fils du coin à le faire. Il faut noter que Nselang est une localité située à une quarantaine de kilomètres d’Ebolowa, y accéder relève d’un parcours du combattant surtout en saison des pluies.

 

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