Libye. LIBYE : l’UA dit niet à Hilary

Brahim Bangoura | GuineeConakry.info Vendredi le 17 Juin 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Plus le conflit libyen perdure, plus les tentatives de solutions se multiplient. Mais au-delà d’une solution à proprement parler, se dessinent désormais autour de ce conflit deux approches de solutions : celle du départ ou de l’élimination du Guide libyen et celle qui voudrait procéder par le dialogue et la diplomatie. Représentante de la première tendance, la cheffe de la diplomatie américaine, Hilary Clinton était récemment à Addis-Abeba pour demander aux chefs d’Etat africains de « suspendre les activités des ambassadeurs libyens » dans leurs pays respectifs. Ce à quoi, l’instance panafricaine vient de répondre, en s’opposant à la solution militaire et en affirmant sa disponibilité à trouver une solution négociée.

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L’arrêt des combats et l’instauration d’un cessez-le-feu, c’est ce que l’Union Africaine vient de redemander. Elle se montre particulièrement opposée aux frappes de l’Otan qui s’abattent dans la capitale libyenne, Tripoli. C’est peut-être timide, mais c’est encore plus responsable que le silence. C’est d’autant plus symbolique que l’Union Africaine réaffirme sa position de départ, après qu’Hilary Clinton ait solennellement sollicité davantage d’isolement pour le régime de Kadhafi.

Il est vrai que le Libéria a préféré se soumettre aux injonctions de la diplomate américaine. Mais que l’institution panafricaine, en dépit des divergences que l’on sait d’avance certaines et tendues, ait réussi à afficher cette position commune, c’est une véritable prouesse. Par ailleurs, quoiqu’on puisse en dire, cette position pourrait peser dans la suite des événements. Vu que la coalition internationale, de plus en plus incertaine quant à l’issue heureuse de la crise par les moyens militaires, opte pour un étouffement diplomatique de Kadhafi et de ses troupes.

Cette position pourrait d’autant plus rencontrer du succès, qu’aussi bien de la part des autorités de Tripoli que de celles de ses ennemis, on ne serait plus dans des dispositions à faire inutilement monter les enchères. Dans les deux camps, des offres de négociation commencent à se manifester.

Bien entendu, on est loin d’un éventuel accord, mais ça semble une avancée qui était inespérée, il y a quelques semaines. Le coût humain et économique des trois mois d’affrontement n’y est certainement pas étranger. Surtout que sur le terrain, les choses ne semblent pas véritablement évoluer dans un sens ou dans un autre. Comme pour dire que la solution à l’africaine a encore de la chance. Pourvu que solidaires, les Etats africains s’y tiennent fermement. Ce qui est n’est pas encore acquis.

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