Le processus de mise en eau partielle du barrage hydroélectrique camerounais de Lom Pangar a été lancé jeudi sur le site du chantier situé dans la région de l’Est, a constaté APA sur place.

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A travers cette phase la société de patrimoine Electricity Development Corporation (EDC), le constructeur China International Water Electric Corporation (CWE), les experts techniques, sociaux et environnementaux devraient s’assurer que l’ensemble des prérequis ont été préalablement remplis.

La visite d’inspection y relative était toujours en cours vendredi en fin d’après-midi, les parties prenantes au projet continuant à observer le comportement général de l’ouvrage face à la montée progressive des eaux avant la fermeture du dernier pertuis.

«Nous sommes dans l’attente de la validation des experts de la Banque mondiale avant la fermeture du dernier pertuis, qui scellera le véritable début de la mise en eau partielle du barrage permettant le remplissage du barrage-réservoir de l’ordre de 3 milliards de mètres cubes d’eau, soit la moitié de sa capacité totale de retenue», a expliqué à APA le maître d’ouvrage du projet et directeur général d’EDC, Théodore Nsangou.

Le barrage de Lom Pangar, a-t-il affirmé, actuellement réalisé à 90%, devrait être opérationnel en juillet 2016 et consiste, en dehors de la construction d’un barrage de retenue, l’érection d’une centrale hydroélectrique au pied du barrage d’une capacité de 30 mégawatts, d’une ligne électrique de transport et d’extension de réseaux pour la région de l’Est, ainsi que de la mise en œuvre d’un ensemble de mesures environnementales et sociales.

Sa mise en eau partielle permettra de réguler le débit en amont de la Sanaga, le plus grand fleuve du pays (1043 kilomètres) dont Lom est un affluent et qui draine un bassin versant de 131.000 kilomètres carrés représentant 28,6% de la superficie du pays.

Elle aura ainsi pour conséquence directe l’augmentation de la production d’électricité des centrales hydroélectriques d’Edéa et de Songloulou sans recourir à des apports financiers supplémentaires.

Selon M. Nsangou, les 70 mégawatts attendus de cette phase permettront de traverser la saison sèche 2016 avec moins de problèmes de déficit énergétique, l’opérateur Eneo ayant déjà intégré l’apport de Lom Pangar dans sa programmation de l’année prochaine.

Hormis l’apport financier de l’Etat du Cameroun, ce chantier est cofinancé par la Banque mondiale (BM, 66 milliards FCFA), la Banque européenne d’investissement (BEI, 19,7 milliards FCFA), la Banque africaine de développement (BAD, 33 milliards FCFA), la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC, 20 milliards FCFA) et l’Agence française de développement (AFD, 39,3 milliards FCFA).
 

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