International. LE PÉTROLE, CHASSE GARDÉE DES AMÉRICAINS: Après le Moyen-Orient, l’Afrique

Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE | L Expression Lundi le 27 Juin 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En Afrique, les conflits se font plus âpres. Ici une guerre civile, là une intervention militaire étrangère.Autrefois chasse gardée des puissances occidentales, l´Afrique est devenue décidément l´un des enjeux majeurs de la nouvelle stratégie américaine. Les USA sont donc omniprésents dans cette partie du Monde, où le pétrole, en l´occurrence, constitue l´une des richesses naturelles, la plus en vue.

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Une richesse que les Etats-Unis d´Amérique comptent, également, contrôler.

L´«African Oil Policy Initiative Group» alors sous la direction de l´ancien vice-président des Etats-Unis, Dick Cheney, a suggéré, dans son rapport African Oil: A Priority for US National Security And African Development, l´approvisionnement du marché du pétrole américain à hauteur de 25% (contre 18% en 2009) par le marché pétrolier africain à l´horizon 2015. D´ailleurs, nombre d´observateurs avertis soutiennent que le pétrole devient plus que jamais source de foyers de tensions. C´est dire qu´après le Moyen-Orient, l´Afrique est soumise désormais aux desseins géostratégiques des USA. D´où les conflits se font des plus âpres. En Libye, dans les pays du Sahel, au Soudan....

Les USA s´en mêlent et délimitent leurs territoires. «N´y touchez pas! c´est mon territoire», disent-ils. La toute fraîche sortie et les déclarations médiatiques de la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, lors de sa tournée africaine en est une parfaite illustration. «Les Etats-Unis souhaitent renforcer leurs relations commerciales avec l´Afrique en investissant dans les peuples du continent (comprendre: dans les richesses)», a-t-elle déclaré aux Africains, en avertissant contre la montée en puissance de la Chine dans la région qu´elle accuse de constituer un nouveau colonialisme en Afrique. Peu à peu, et en faisant dans la promotion de la démocratie, les USA avancent leurs pions sur l´échiquier africain mettant en échec et mat d´autres puissances, traditionnellement implantées. Ainsi, des informations renseignent sur nombre de foyers de tensions. Ici un nouveau coup d´Etat, là une intervention militaire étrangère, ailleurs le déclenchement d´une guerre civile ou la destitution d´un tyran.

Par ailleurs, des alliances se nouent alors que d´autres se dénouent. En conséquence: des événements se déroulant tant en Afrique que dans le Moyen-Orient et se bousculent.

Néanmoins, la cohérence dans la stratégie états-unienne demeure difficile à saisir. Ainsi, les USA ont désormais classé l´Afrique, comme «Zone d´intérêts vitaux des Etats-Unis d´Amérique». Pour le Pr M´hend Berkouk, directeur du Crss, spécialiste des questions géostratégiques, quelle que soit l´administration américaine en place, un seul objectif en politique étrangère est toujours arrêté et actionné, sans aucun doute: «La sauvegarde et la défense des intérêts stratégiques américains quel que soit le prix à payer.» La défense des «intérêts stratégiques» des Etats-Unis se traduit, dit-il, par des concepts récurrents liés à: l´intégrité du territoire américain, la sauvegarde des intérêts nationaux économiques, stratégiques ou politiques et le pouvoir militaire. Cependant, un aspect, bien plus libéral, mais très controversé, s´ajoute à la doctrine des «intérêts vitaux américains», en l´occurrence, «c´est celui qui véhicule la démocratie et le libéralisme économique dans le monde afin d´assurer la paix». S´agissant de l´Afrique, la justification politique a été alors apportée par M.Cheney.

Selon le spécialiste, ceci prend évidemment en compte un volet militaire, qui prévoit l´implantation d´une base militaire américaine en Afrique de l´Ouest. Les USA sont actuellement activement à la recherche d´un endroit stratégique en Afrique, qui abritera une base militaire américaine pour protéger les intérêts américains dans cette partie du monde. Ce Centre de Commandement se nomme «United States Africa Command» ou «Africom».


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