Cameroun - Emploi. Recrutement de 25.000 jeunes : Verdict au plus tard le 31 décembre prochain

Georges Alain Boyomo | Mutations Jeudi le 30 Juin 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Révélation du ministre de la Fonction publique hier au cours d’une conférence de presse.

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La sérénité affichée hier par le ministre Emmanuel Bondé face à la presse, à la salle des actes de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), sera-t-elle contagieuse pour les 305 574 candidats au recrutement spécial ? Difficile d’être tranché sur cette question, mais une chose est certaine, à défaut d’une date précise, les journalistes, et partant l’opinion publique, sont sortis de cet échange avec le délai-limite de la publication des résultats tant attendus. Ce sera finalement le 31 décembre 2011, au plus tard. La prorogation est contenue dans un arrêté signé le 22 juin dernier par le Premier ministre. Philemon Yang indique au comité technique présidé par le ministre de la Fonction publique qu’il «est tenu de déposer le rapport final de ses travaux [à propos du recrutement spécial, ndlr] au plus tard le 31 décembre 2011».

Cela dit, il revenait en plus au ministre Emmanuel Bondé d’expliquer à la presse pourquoi les listes des candidats présélectionnés n’ont pas été rendues publiques le 2 mai 2011 comme initialement annoncé. A en croire le Minfopra, les anomalies décelées, les erreurs volontaires ou involontaires sur les fiches de candidatures, le retard dans l’acheminement des dossiers des régions vers le pôle central, les transmissions tardives des dossiers venant des ambassades, les dépassements d’âge, les cas de changements d’âge, de double identité ou de substitution d’identité, la vérification de l’authenticité des diplômes, la diversité des institutions de délivrance desdits diplômes et l’assainissement du fichier des candidats sont, entre autres, à l’origine du retard accusé. Dans le détail, le comité technique signale 3253 cas de dépassement d’âge et de dépôts multiples, 7408 cas de changement d’âge, de substitution d’identité et de double identité, 280 cas de faux diplômes pour 35759 diplômes déjà authentifiés.

Chômage

«Nous avons mesuré la capacité de nuisances de certains candidats, toute une organisation a été mise en place pour perturber l’opération, le comité a dû se réajuster face à cette adversité», a expliqué le ministre Bondé. S’agissant des critères de recrutement et des quotas, le Minfopra s’est contenté d’affirmer que l’heure est plutôt au traitement des dossiers, après quoi on parlera desdits critères et quotas.
Cependant le ministre a laissé subodorer qu’il y aura une «ouverture vers les plus âgés, même si les plus jeunes ne seront pas minorés». Les autres critères étant énoncés dans les vocables transparence, équité et respect de la diversité sociologique nationale. Par ailleurs, depuis le 19 mai, les dossiers déjà reçus [le comité attend encore ceux des candidats des Etats-Unis et de la Côte d’Ivoire, ndlr] sont analysés, techniquement s’entend. La vérification de l’identité et la situation civile des candidats est également en cours depuis cette date. Quant à l’opération d’authentification des diplômes des postulants, elle se déroule depuis le 6 juin dernier.

Par rapport aux craintes formulées sur la prise en charge financière des recrues, qui auraient freiné la publication des résultats, le ministre Emmanuel Bondé souligne que le gouvernement s’assure toujours de la soutenabilité de la dépense et des besoins des différents départements ministériels avant d’engager une opération de recrutement à la Fonction publique. «Il n’est pas question d’ouvrir l’administration à des faussaires», a encore insisté le Minfopra. Qui a rassuré quant à minimisation de l’intervention humaine dans le processus de sélection des 25.000 jeunes diplômés.
Plus loin, le Minfopra rapporte que 13.000 autres places sont à prendre cette année dans la Fonction publique, au travers des concours directs en vue ou déjà ouverts. Le patron de la Fonction publique martèlera en outre que Paul Biya ne cherche pas à gagner des points par le biais de ce recrutement spécial. «Le chef d’Etat a d’autres arguments pour sa campagne électorale». Ce qui n’enlève rien à la délicatesse de cette opération de recrutement, dans un contexte où la jeunesse est en proie à un chômage sévère.

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