Cameroun - Education. Epreuves de Bts: L'institut Siantou et deux de ses enseignants sanctionnés

CamerPress Jeudi le 07 Juillet 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après la tricherie constatée lors des épreuves de Bts, session 2011, le ministre de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo vient de prendre des décisions draconiennes.

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Le Minesup annule l'épreuve de comptabilité incriminée qui avait été proposée au Bts par un enseignant de l'institut Siantou Supérieur. In fine, deux enseignants du complexe Siantou supérieur ont été sanctionnés. Suspendus d'enseignement jusqu'à nouvel ordre. L'institut Siantou supérieur écope de deux blâmes. Lesdits enseignants avaient proposé la même épreuve à leurs étudiants lors des examens internes. Dans un article publié ce matin par le quotidien Mutations, le promoteur de l'institut Siantou se disait serein et qu'il serait victime d'une cabale. Nous vous proposon à nouveau et in extenso cet article de Mutations: Le promoteur de l’institut qui porte son nom se dit serein face à ce qu’il considère comme une cabale. Dans la salle de réunions du campus «Siantou Coron» qui jouxte celui de l’université catholique d’Afrique centrale d’Ekounou, la tête de Lucien Wantou Siantou déborde à peine des dizaines de parapheurs et dossiers qui ont envahi la table.

 

En cette fin d’après midi, plusieurs dizaines d’étudiants, d’enseignants et de parents attendent stoïquement d’être reçus, chacun à son tour. Mais le promoteur de l’Institut Siantou Supérieur a l’air ailleurs, visiblement préoccupé par l’actualité autour de son établissement, en rapport avec l’édition 2011 de l’examen Bts. «Dès que nous avons été informé de ce fait [la sélection à l’examen national d’une épreuve déjà traitée à l’institut Siantou tout juste trois semaines avant], nous l’avons immédiatement condamné. Il s’agit d’une défaillance individuelle d’un enseignant dont l’acte n’a pas été posé au bénéfice de notre institut. Et des mesures appropriées sont en train d’être prises pour le sanctionner». Il insiste cependant pour ajouter : «Cela dit, quel avantage aurions-nous à tirer d’une telle situation qui est en contradiction avec les valeurs que nous cultivons depuis 20 ans et qui s’inscrivent dans une démarche de rigueur et de professionnalisme ?»


Pour Lucien Siantou, qui paraphrase volontiers ce chanteur bien connu, «la vraie magie c’est le travail. Nous nous assurons que nous commençons tous nos programmes et les bouclons à temps. En tant qu’enseignant, je fais tout pour assurer le succès de mes étudiants en combinant la pédagogie et le management. Je sollicite le concours des meilleurs enseignants aussi. Et nous n’avons donc pas besoin de favoritisme pour garder notre place d’école des majors». Sa voix semble souvent se perdre, comme dans un accès d’irritation, surtout quand on indique qu’il semble tout de même y avoir comme une complicité entre son établissement et quelque responsable du ministère de l’Enseignement supérieur : «Mais depuis que je suis là, j’ai vu passer du monde dans ce ministère : au moins quatre ministres, depuis Peter Agbor Tabi jusqu’à Jacques Fame Ndongo. J’ai également vu passer tous les directeurs chargés de gérer le Bts, de M Hongla à l’actuel M Essono, en passant par M Etoa et M Ndong. Aurais-je donc organisé la complicité avec tous ces responsables. Je suis outré par ces raccourcis faciles».


Pourtant, les rumeurs semblent tenaces. L’organisation de cet examen, pour le centre de Yaoundé, uniquement dans les locaux des divers campus de l’Institut Siantou supérieur. Et lui s’emporte : «Mais ce n’est pas vrai. Au début, cela se faisait dans les locaux des deux plus anciens qu’étaient Siantou supérieur et Ndi Samba Supérieur. Au cours de l’examen 2002, il y a eu un incident et le promoteur de Ndi Samba n’a plus souhaité recevoir les candidats. Nous prêtons volontiers nos installations, gratuitement. Mais nous ne sommes pas les seuls. L’Istag, situé au quartier Fouda, abrite également l’examen.»


Et comment expliquer alors que les enseignants de son institut soient toujours les plus nombreux, avec des soupçons d’influence sur les corrections et le classement final ? Celui qui est par ailleurs propriétaire de la radio Tiemeni Siantou (Rts) semble avoir réponse à tout : «Pour le nombre d’enseignants, je ne peux pas savoir. Ce n’est pas moi qui les convoque et ils ne demandent pas ma permission pour y aller. Mais je n’oublie pas que notre institut a plus de filières que les autres. Dans certains domaines, mes enseignants peuvent être plus sollicités. Mais encore une fois, je n’interviens pas directement.»
Puis au bout d’une longue méditation, cet homme de 68 ans lâche, dans un murmure et comme pour lui-même : «Je ne sais pas ce que les gens cherchent sur moi. Je participe, à ma manière, à la construction de l’avenir du pays et aux intelligences du futur. Ca peut ne pas plaire à tout le monde. Mais je demande le fair-play, pas les coups en dessous de la ceinture».

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