Société. Meiganga: arnaques policières autour de la CNI

Honoré Fouhba | La Nouvelle Expression Lundi le 18 Juillet 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les équipes fixes et mobiles d’identification exigent 4000 Fcfa aux populations pour l’établissement de la Carte nationale d’identité (Cni).Les populations de Djohon, Batoua-Godolé et Ngawi dans le département du Mbéré, (région de l’Adamaoua) subissent depuis quelques jours des arnaques policières, notamment à propos de l’établissement de la carte nationale d’identité.

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Dans ces localités, contrairement à la mesure du chef de l’Etat du 19 mai dernier indiquant clairement que « l’établissement de la carte nationale d’identité est gratuit jusqu’au 31 août 2011 », il faut débourser 4000 Fcfa pour une se faire établir cette pièce. « Ils nous demandent de donner 4000 Fcfa pour faire une CNI » , se plaint Serdina Léon, un usager. Et il poursuit : « c’est une décision du préfet disent-ils ». C’est ainsi que des policiers constitués en équipes fixes et mobiles, auraient roulé dans la farine, certains citoyens naïfs. Informés sur cette situation, chefs traditionnels et élites ont saisi le préfet du département.

Approché à cet effet, le préfet du Mbéré, Emile Mendoua Nfoulou a confirmé que « des brebis galeuses dans les rangs ont pris de l’argent aux citoyens pour l’établissement de la CNI à Batoua-Godolé, Djohon et Ngawi ». Le patron du Mbéré poursuivra en disant que « la carte nationale d’identité est gratuite sur toute l’étendue du Cameroun, donc dans le Mbéré aussi ». Il déclare avoir « saisi le délégué général à la sureté nationale, Martin Mbarga Nguélé pour que des mesures draconiennes soient prises à l’égard de ces identificateurs ».

« Attitudes irresponsables »

Au commissariat de sécurité publique de Meiganga, on nie toutes ces accusations. Un gardien de la paix en service qui a requis l’anonymat déclare que « c’est un sabotage. Les populations veulent juste nous créer des problèmes avec notre hiérarchie ». Celui-ci indique que personne, ni de l’équipe fixe ni même de l’équipe mobile n’a « jamais pris aucun centime à des citoyens ».

Lors du 1er congrès extraordinaire du Moinam tenu il y a une semaine, le préfet du Mbéré, Emile Mendoua Nfoulou, dans son mot de clôture est revenu avec insistance sur « ces attitudes irresponsables ». À ce titre, il a fait savoir à la communauté Gbaya qui s’était mobilisée à Meiganga qu’il a instruit aux sous-préfets et commissaires de police de faire illico presto une descente sur le terrain dans ces arrondissements. Ces collaborateurs du préfet ont pour mission, de sensibiliser la population et de veiller au respect de la mesure du chef de l’Etat.

Mais, malgré les mesures prises par le préfet et ses collaborateurs ces pratiques auraient encore pignon sur rue dans ces localités ; les identificateurs réclamant « le carburant ». « Je suis là depuis le matin mais on ne me regarde même pas. Des gens viennent après moi et sont servis. On me demande de faire d’abord le geste qui sauve », confie, d’un air désespéré, Fanta Doris. Comme elle, plusieurs citoyens n’ont pu jusqu’à ce jour se faire une CNI faute de moyens. Pourtant il leur est demandé de s’inscrire massivement sur les listes électorales.

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