Opération Epervier. Affaire Yves Michel Fotso :La nouvelle stratégie offensive

Lindovi Ndjio | La Nouvelle Expression Vendredi le 05 Aout 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Entre comité de soutien et nouveaux avocats, le fils du milliardaire veut plus que jamais sortir ses dernières cartes.Me Alice Nkom vient de rentrer en scène dans l’opération Epervier, notamment dans l’affaire Yves Michel Fotso incarcéré

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dans l’affaire Albatros, du nom de l’avion présidentiel que l’Etat camerounais a voulu acheter sous le couvert de la Cameroon airlines (Camair). Société que dirigeait à l’époque le fils du milliardaire de Bandjoun. Sous le couvert du « Réseau international de soutien au juge intègre », un comité de soutien que l’avocate au barreau du Cameroun vient de créer pour apporter sa contribution à la recherche de la vérité dans cette affaire qui a déjà privé de sa liberté l’ancien administrateur directeur général de la Camair. «L’opération Epervier est devenue une opération où on règle des comptes médiatico-politiques», alors que «quand le chef de l’Etat lançait cette opération qui visait à traquer les détourneurs de fonds publics, il comptait sur une justice légale, une justice juste qui se fonde sur des enquêtes bien montées, une justice qui respecte les engagements internationaux que le Cameroun a pris», notamment le respect des règles internationales, des droits des justiciables…

 

Bref «c’était un message d’espoir». C’est en gros ce que dénonce celle qui dit s’être rapprochée du dossier de l’ancien patron de la Cbc (Commercial Bank of Cameroun), la banque du groupe Fotso pour constater que le juge n’est pas un arbitre libre. Convaincue que le chef de l’Etat n’est pas l’ordonnateur des injustices que son protégé subit depuis le déclenchement de cette affaire : «l’on ne dit pas la vérité au chef de l’Etat ; on lui a certainement dit que Yves Michel Fotso a détourné l’argent, pourtant c’est faux», soutient l’avocate camerounaise qui s’illustre de plus en plus dans des causes difficiles.

31 millions de dollars

Me Alice Nkom s’insurge contre le refus de la justice camerounaise et les autorités publiques du Cameroun de laisser la charge à la justice suisse de continuer la procédure qu’elle avait déjà engagée avant la justice camerounaise. «Yves Michel Fotso avait déjà été inculpé par la justice suisse en 2007 pour quatre infractions dont le détournement de 31 millions de dollars pour l’achat de l’avion présidentiel pour lequel il est poursuivi actuellement au Cameroun par M. Nana pour le compte de la Camair. Le juge suisse n’a pas jugé utile de l’interpeller, malgré qu’il ne soit pas de nationalité suisse ; et il a répondu à toutes les convocations. Je dois rappeler que la justice camerounaise y a participé avec deux avocats, et on est en attente des décisions», déroule-t-elle. Et de s’étonner que «au Cameroun, son pays, Yves Michel est kidnappé à son domicile à Douala, puis conduit à Yaoundé pour être abusivement incarcéré». Et d’indiquer que «lorsque deux juridictions de même degré et de compétences similaires sont simultanément sollicitées et saisies de la même affaire, la règle prévoit que la juridiction saisissant en second se dessaisisse de l’affaire, ce qu’on appelle litispendance, mais le Cameroun a refusé de le faire au profit de la justice suisse». Ajouté au fait que Jean Marie Atangana Mebara en soit impliqué «alors qu’il n’était même pas encore secrétaire général de la présidence au moment des faits», pour conclure que l’on cherche des poux sur la tête de l’ex-Adg de la Camair ainsi qu’à Otele Essomba et l’ex Sg/Pr.

Interrogations sur la procédure

Et c’est justement cette entorse à la litispendance qui conforte le camp d’Yves Michel Fotso en ce que l’homme d’affaires est victime d’une conspiration qu’il faut déjouer. D’où la venue de trois nouveaux avocats de nationalité française. Le trio a donné une conférence de presse hier au quartier Fouda. Il est question pour ces derniers d’activer d’autres issues pour démontrer la vérité dans ce dossier. «Il est reproché à notre client le détournement de 31 millions de dollars, alors que la traçabilité de la gestion de cet argent est claire et montre bien que notre client n’a jamais touché à cet argent. Il faut que le juge s’intéresse à la clarté de la procédure», mais aussi «à la légalité même de la procédure qui a abouti au décaissement des fonds», explique Philippe Scarzella, l’un des avocats.

Alors que son confrère Gregory Motus-Jacquier indique que «l’argent avait été décaissé par la Snh, puis transféré directement à Gia, la société américaine ; le nom de Yves Michel Fotso n’y figure pas». Il ne pouvait en être autrement selon Alice Nkom d’autant plus que «Yves Michel Fotso s’était même déjà opposé au décaissement de l’argent dans cette affaire, mais les autorités politiques du Cameroun avaient décidé de le faire». D’ailleurs, poursuit-elle, «Yves Michel Fotso avait déjà fait une avance de deux millions de dollars chez Boeing pour l’achat d’un avion présidentiel neuf. Il a suivi le dossier pas à pas jusqu’à ce qu’il reste à le prendre, mais on l’a enlevé et le Cameroun a refusé de réceptionner l’avion». Pour Me Alice Nkom, «c’est un coup contre la jeunesse parce que Yves Michel Fotso est l’exemple, le modèle de la jeunesse entreprenante». Et il faut que l’on unisse les forces pour mettre fin à ce complot.

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