Société. Cameroun : Un gardé à vue retrouvé mort à Ngaoundéré

Honoré Fouhba | La Nouvelle Expression Jeudi le 08 Septembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Il a été retrouvé mort dans sa cellule à Bélél après trois jours de garde à vue, suite à une affaire de 12.000 Fcfa. La famille accuse le poste de police de la sécurité publique de Bélel d’avoir tué son fils.

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Gardé à vue le 23 août dernier suite à un « problème de 12.000 francs cfa » comme le confie l’un des membres de sa famille, le corps sans vie du  jeune Oumarou sera retrouvé 05 jours plus dans sa cellule. Mais de quoi est-il mort ? Les réponses sont  différentes selon les parties. La famille du jeune homme qui, jusqu’à la date du 22 août dernier travaillait dans la pâtisserie familiale à Bélél, accuse la police. « Depuis qu’ils l’ont interpellé, ils refusent qu’on lui rende visite » confie l’une des sœurs du défunt.

Selon les proches de ce dernier, il lui a été interdit les visites des membres de sa famille et de toutes ses connaissances.L’un de ses amis à Bélél déclare que « lorsque je suis venu un matin pour lui donner de la nourriture et un peu de bouillie, j’ai été éconduit sans explication par le gardien de la paix qui était de service ce jour-là ».  Pourquoi refuserait-on la visite à un gardé à vue pour une histoire de 12.000 Francs CFA ? Cette question ne cesse de raviver les conversations à Bélél, bourgade située à quelques encablures de Ngaoundéré, métropole régionale de l’Adamaoua.

Au poste de police de sécurité de Bélél, on avoue ne « jamais avoir interdit au jeune Oumarou de recevoir des visites de sa famille ». L’un des policiers de garde confie que ce dernier se serait suicidé. « Nous l’avons trouvé mort à-genoux dans sa cellule, sa chemise étant attachée à son coup ». À cette déclaration du policier, le grand frère du défunt réagit en affirmant que « la fenêtre de la cellule sur laquelle le policier affirme qu’il s’est pendue est en dessous de la taille de mon petit-frère Oumarou ». Pour ce dernier, l’idée d’un suicide est un justificatif non fondé. Il poursuit que « ils ont volontairement tué mon frère. Un point c’est tout ».

Contre toute attente, la famille d’Oumarou a décidé de « confier cette affaire à Allah, le décideur suprême » comme nous l’a rappelé le chef de la famille. Ces derniers ont conduit le jeune Oumarou à sa dernière demeure dans le strict respect de la religion musulmane.

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