La structure en charge des élections devra confectionner le matériel électoral pour une cinquantaine de partis politiques si tous les dossiers sont validés.

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Un dégraissage s'impose. La machine des élections est définitivement lancée. Le compte à rebours a commencé. Jusqu'à la tenue du rendez-vous électoral qui a désigner le nouveau président de la République le 9 octobre prochain, Election’s Cameroon (Elecam) ne dispose plus du moindre moment de répit. La cinquantaine de dossiers déposés n’est pas pour arranger les choses. Le directeur général d'Elecarn Tanimou Mohaman Sani a d'ailleurs Confié au micro de la Crtv que tout allait bien. Le seul souci viendrait de la Moisson ô combien nombreuse des Candidatures si ceux-ci sont définitivement reçus par le conseil électoral d'Elecarn en charge de ce volet. «Au regard du foisonnement des candidatures, on doit encore acquérir de nouveaux matériels», a t il déclaré. Une chose est certaine Elecarn devra dégraisser comme en 2004 pour que le budget à leur allouer soit gérable.

Il est donc question d'imprimer les bulletins de vote des partis politiques retenus dès la publication des candidatures. Le faire pour 51 partis politiques serait suicidaire pour Elecam. Nulle part au monde, l'on a eu droit à autant de candidature. Le 19 septembre prochain, la liste définitive va tomber. Selon l'article 58 de la loi n°92/010 du 17 septembre 1992, la liste des candidatures jugées éligibles doit être connue 20 jours avant le scrutin. Ce délai est imposé au conseil électoral qui doit après notifier la liste au conseil constitutionnel. Les partis politiques ont deux jours pour faire des revendications auprès de ladite cours après la publication des candidatures. Ce délai devrait courir entre le 20 et le 22 septembre. La cour constitutionnelle a 15 jours pour vider le contentieux qui s'annonce houleux, compte tenues, des nombreuses candidatures qui ne seront pas retenues, faute de moyens.

Engagements

A l’observation, la confection des bulletins de vote n’est pas le seul souci d'Elécam. L'autre étape qui a souvent fait couler beaucoup d’encre et de salive pour les élections antérieures est la distribution des cartes d'électeurs. L’article 49 de la loi électorale portant élection du président de la République stipule qu’en cas de nouvelles inscriptions, la distribution des cartes électorales a lieu dans les 25 jours précédant la tenue du scrutin. Ce qui signifie que dès le 16 septembre prochain, Elecarn doit débuter les opérations de distribution des cartes électorales sous le contrôle d'une commission. L'article 50 précise que les cartes qui dont pas été remises à leurs titulaires sont déposées aux bureaux de vote où ces derniers sont inscrits. Tout ceci demande des moyens matériels et financiers. C'est la raison pour laquelle le Dg d’Elecam a récemment appelé l'Etat à honorer ses engagements par l'entremise de la Crtv. Heureusement, les choses sont entrain de se décanter. Il a confié à la Crtv hier qu’ils sont en attente du déblocage des fonds.

En dernier ressort, intervient la campagne électorale qui dure 15 jours et commence justement 15 jours avant la date du scrutin. Elle devrait par conséquent intervenir le 25 septembre prochain. A cette date, les bulletins de vote doivent déjà être disponibles. Ce qui veut dire qu’Elecam ne dispose pas d'assez de temps matériel pour faire ce travail. Plus les candidats sont nombreux, plus les dépenses s’imposent et plus la tâche est difficile. En 2004, l'Observatoire nationale des élections (Onel) qui avait balayé 30 des 46 candidatures déposées n’a pas connu de problèmes majeurs à ce niveau. Elecam ne saurait tomber dans les travers du double scrutin 2002. Sa crédibilité en dépend.

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