Cameroun. Rebondissement : Cbc: la nouvelle offensive d’Yves Michel Fotso

Omer Mbadi Otabela | La Nouvelle Expression Vendredi le 19 Novembre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La non prorogation du mandat de l’actuel directeur général de la banque par la Cobac l’amène à constater la fin de l’administration provisoire. Il convoque par ailleurs un conseil d’administration extraordinaire qui siégera lundi prochain.

ADS


La non prorogation du mandat de l’actuel directeur général de la banque par la Cobac l’amène à établir un  constat. Il convoque un conseil d’administration extraordinaire qui siégera lundi prochain.

 

Un rire sourd au bout de la ligne accompagne la réponse laconique de Martin Luther Njanga Njoh, hier, sur les coups de 21h : « Je n’ai rien à dire là-dessus ». L’actuel directeur général de la Commercial bank of Cameroon (Cbc) ne confirme ni n’infirme non plus avoir reçu, dans la journée, une injonction matérialisée en une lettre. Yves Michel Fotso a d’ailleurs envoyé la missive au ministre des Finances, au président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) – par ailleurs gouverneur de la Beac -, aux administrateurs de la banque ainsi qu’aux directeurs et sous directeurs.

L’objet instruit sur la suite du contenu : « Constat de la fin de l’administration provisoire de la Cbc ». Yves Michel Fotso, qui se prévaut, entre autres, de la qualité de « président du conseil d’administration », s’appuie sur une omission de la Cobac. Le gendarme du système bancaire sous régional n’a pas, à sa connaissance, prorogé le mandat de Martin Luther Njanga Njoh arrivé à expiration le 5 novembre 2010.

Par le passé, le régulateur s’était acquitté de cette obligation à deux reprises : le 17 avril 2010 et le 02 août. En allongeant chaque fois de trois mois le mandat initial de six mois de l’administrateur provisoire (Ap).

Pour Yves Michel Fotso, la conséquence de ce qui est qualifié de « flou » dans son entourage coule de source : « (…) je vous prie de noter que la période d’administration provisoire de la Cbc a de fait pris fin le 05 novembre dernier et que les organes sociaux sont également de fait rétablis. » assène-t-il.

Et la menace fuse : « (…), je voudrais par la présente vous faire relever que tous les actes que vous avez posés en tant qu’administrateur provisoire depuis le 6 novembre 2010 sont nuls et de nul effet. Bien plus, poursuit-il à l’endroit de Martin Njanga Njoh, au cas où ceux-ci seraient contraires aux intérêts de l’établissement, vous en serez personnellement tenu pour responsable devant la loi. »

Fort de cette démonstration, le président du conseil d’administration convoque un conseil d’administration extraordinaire le lundi 22 novembre, dès 15h. Il invite au passage l’Ap à mettre les documents comptables à jour.

Absence de vigilance de la Cobac

Un proche de l’homme d’affaires tient à souligner qu’à travers cette lettre, celui-ci veut attirer l’attention sur « un vide juridique » provoqué par l’absence de vigilance de la Cobac. « L’actuel directeur général a eu à poser entre temps des actes de gestion. Sur quelle base légale agit-il donc depuis la date d’expiration de son mandat ? Quid du dépôt de sa signature chez les correspondants bancaires étrangers qui avait une date précise de validité? » rappelle-t-il. En dehors du retrait de l’agrément comme issue possible, il ne manque pas de relever le tour de passe-passe procédural auquel pourrait se livrer la Cobac pour rétablir la situation, à savoir « proroger le mandat de l’administrateur provisoire en antidatant la décision ». Et de conclure : « Dans tous les cas, elle aura enfreint ses propres textes. »

La même missive du Pca de la Cbc dévoile aussi un pan du plan de restructuration de la banque concocté par ses soins. Dans la mesure où Yves Michel Fotso instruit Martin Njanga Njoh à se « rendre disponible dans les meilleurs délais pour recevoir les potentiels repreneurs que sont la Qatar Islamic Bank (QIB) et le Groupe NSIA de Côte d’Ivoire pour leurs missions de « due diligence » en vue de leur participation effective à la restructuration de notre établissement. » Pour quelque observateur du paysage bancaire national, « les partenaires sur lesquels il va s’appuyer pour reprendre le contrôle de la banque sont tout trouvés. »

Si et seulement si la Cobac y fait droit…

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS