Gabon. Gabon: l'opposition appelle à empêcher les législatives

AFP Mercredi le 02 Novembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
LIBREVILLE (AFP) - (AFP) - L'opposition gabonaise a appelé mercredi à "empêcher" les législatives du 17 décembre dont elle réclame le report afin d'introduire la biométrie dans le processus électoral pour éviter toute fraude.

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"L'opposition gabonaise et la société civile appellent solennellement le peuple gabonais à s'opposer et à empêcher l'organisation des élections du 17 décembre", a annoncé dans une déclaration publique Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé, du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ) au nom de 13 partis.

Parmi eux figurent l'Union nationale (UN, dissoute) et l'Union du peuple gabonais (UPG) ainsi que la plate-forme de la société civile Ca suffit comme ça.

Refusant le mot "boycott", M. Ogouliguendé a précisé: "Le peuple gabonais lui même choisira les moyens. L'opposition a décidé d'être sur le terrain. Nous serons en contact avec nos compatriotes et c'est en débattant avec eux que (...) nous déciderons des modalités de l'action qu'il faudra entreprendre pour empêcher l'élection (...) Nous verrons dans chaque localité comment les gens (...) décideront d'empêcher le déroulement du vote".

L'ancien Premier ministre Casimir Oyé Mba a de son côté déclaré à l'AFP: "Il est éminemment important pour un pays comme le Gabon qui est toujours en construction démocratique d'avoir des élections justes et dont le résultat soit respecté. Bien sûr le Parti démocratique gabonais (PDG) va gagner l'élection et aura la majorité à l'Assemblée. Mais, que vaut un combat sans adversaire? Rien".

Le président "Ali Bongo n'a pas été élu dans urnes", a-t-il ajouté rappelant que l'opposition n'a jamais reconnu le résultat de la présidentielle de 2009, après la mort de son père Omar Bongo.

L'avocate Paulette Oyane Ondo, de la société civile, a affirmé à l'AFP qu'il s'agirait pour l'opposition de "faire comme Gandhi, la non coopération et la non participation".

Un peu plus tôt dans la journée, une figure de l'opposition et ancien ministre de l'Intérieur, Louis Gaston Mayila, président de l'Union pour la nouvelle république (UPNR), avait créé la surprise en annonçant "aller aux élections car tout bien considéré, la politique de la chaise vide n'a jamais été payante pour personne".

De source proche de l'UPG, certaines personnalités du mouvement du leader décédé Pierre Mamboundou seraient hostiles à la non-participation au scrutin.

Dans sa déclaration, l'opposition a répondu que "ceux qui décident malgré tout d'aller à cette élection s'excluent eux-mêmes du groupe que nous constituons et du combat politique pour l'alternance au Gabon".

Lundi, la Cour constitutionnelle a maintenu la date des élections malgré une demande d'annulation par l'UPG et le CDJ, au motif que la loi électorale n'avait pas été publiée avant l'annonce de la date des élections.

Après une concertation du président Ali Bongo avec l'opposition et la société civile en avril, le gouvernement avait saisi la Cour constitutionnelle pour demander un report à 2012 des élections pour "cas de force majeure" afin de permettre l'introduction de la biométrie.

La Cour constitutionnelle a refusé ce report, amenant l'opposition à suspendre sa participation à la commission électorale.

Interrogé sur l'éventuel boycott de l'opposition, le président Bongo avait répondu: "Je ne peux pas répondre et spéculer pour les autres (l'opposition). En ce qui me concerne je suis respectueux des lois en vigueur dans mon pays".
 

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Lire aussi : Le Président de Transition gabonais lance le dialogue national pour la rédaction d'une nouvelle Constitution

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