Iran. Ambassade britannique attaquée: un complot pour déstabiliser Ahmadinejad (experts)

Ria Novosti Vendredi le 02 Décembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'attaque perpétrée mardi contre l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran a été organisée par les forces islamistes du pays en vue de nuire au président Mahmoud Ahmadinejad à l'approche des élections législatives de 2012, estime Viktor Sajine, chercheur à l'Institut d'études orientales de l'Académie des sciences russes.

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"On a l'impression que cette attaque a été organisée par les conservateurs religieux pour faire du tort au gouvernement d'Ahmadinejad", a-t-il déclaré vendredi lors d'une table ronde à RIA Novosti.

Le 29 novembre un groupe d'étudiants a tenu un meeting devant le bâtiment principal de l'ambassade britannique à Téhéran, avant d'attaquer d'autres bâtiments de la mission diplomatique situés dans différents quartiers de la ville. Selon les médias iraniens, six employés de l'ambassade ont été pris en otage, mais libérés peu après par la police. Les étudiants ont lancé cette action pour protester contre les nouvelles sanctions décrétées par Londres en réaction au programme nucléaire iranien.

D'après M. Sajine, il est peu probable que l'attaque se soit déclenchée spontanément. Il s'agit, selon lui, d'un coup monté. Les cailloux, les cocktails Molotov et les drapeaux britanniques, qui devaient être incendiés par les manifestants, avaient été préparés d'avance. La télévision iranienne est très vite arrivée sur les lieux, à la différence de la police qui, cette fois, a été lente à intervenir.

L'expert a également constaté que la diplomatie iranienne semblait être "un peu déroutée", ce qui donne à penser que "le gouvernement n'a visiblement pas participé à l'action" et que celle-ci "pourrait être l'œuvre de l'opposition".

Si l'opposition a réellement organisé cette attaque, elle a atteint son objectif, car les pays étrangers en imputent la faute à M. Ahmadinejad, a conclu l'expert.

Le directeur du Centre d'étude de l'Iran contemporain, Radjab Safarov, conteste ce point de vue. Selon lui, le saccage de la mission britannique avait effectivement pour but de ternir la réputation des autorités iraniennes. Cependant, il n'a pas été organisé par l'opposition, mais par des services spéciaux occidentaux.

"L'Iran n'avait aucun intérêt à fournir à l'Occident une nouvelle occasion de le critiquer", a indiqué M. Safarov.

 

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