Cinq individus armés de pistolets automatiques, un antigang blessé, une importante somme d’argent emportée par les malfrats qui ont réussi leur coup. La triste s’est déroulée hier 10 janvier 2012, à l’agence Western Union à Deido. Un quartier qui est pourtant gardé par les gendarmes et policiers depuis les affrontements entre mototaximen et riverains depuis le 31 décembre dernier. Leur présence n’a pas empêché la prise en otage de la structure financière par les malfaiteurs qui ont réalisé une opération digne d’un film western. Leur sale besogne. D’après des informations recueillies après le drame, cinq personnes armées de pistolets de fabrication artisanale, ont fait irruption dans cette agence de transfert d’agent et ont réussi à tenir en respect tous les occupants des lieux. Il était environ 15h 30 d’après un témoin ayant vécu la scène.

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Selon les témoignages recueillis sur place, en moins de quinze minutes, ces malfrats ont pu maîtriser à visage découvert les passants, les vigiles de cette agence, la guichetière. Les mêmes sources affirment que les cinq hors-la loi sont arrivés à bord de deux motos et ont garé devant l’agence. Pendant que trois malfrats sont entrés à l’intérieur de la banque, deux autres sont restés à l’extérieur pour monter la garde. Les malfrats ont donc dévalisé tout ce que renfermait les caisses: ils ont emportés toutes les liquidités contenues dans les deux caisses du jour au regard des témoignages recueillis sur place. Aux dires de la caissière, ils seraient partis avec environ deux millions de Fcfa.

Après avoir récupéré leur pactole, les cinq malfrats ont pris le large à pied avant de rattraper les deux motos garées à quelques jets de pierres de l’agence sous le regard impuissant de la foule pour fondre dans la nature.

Témérité de la caissière

Certaines informations font état de ce que, la guichetière malgré la présence des malfrats, a pris tout son courage pour informer son patron à travers un message électronique dans son ordinateur. C’est donc par cette connexion que les agents du maintient de l’ordre seront informés et ceux postés à la station «Mrs» non loin de la banque.

Impuissance et bavure policières

Les agents du commissariat du 9è arrondissement situé à quelques mètres de l’agence braquée, de l’équipe d’intervention rapide, de la gendarmerie sont arrivés après que ces derniers aient disparu dans la nature. Mais ils réussiront tout de même non sans avoir pulvérisé l’intérieur de la banque des tonnes de bombe lacrymogène dans l’intérêt d’obliger les visiteurs à sortir, mais surtout tirer à balle réelle apprend-on, sur un antigang qui s’était déjà introduit dans l’agence, lequel après s’être étouffé, tentait de sortir. Ce dernier a été immédiatement conduit aux urgences de l’hôpital Laquintinie. Aux dernières nouvelles, ses jours ne sont pas en danger. Il est important de préciser les antiémeutes sont garés en face du commissariat du 9è arrondissement depuis les émeutes du quartier Deido. Au niveau de l’agence Western Union, pour l’heure, aucun chiffre officiel n’a été évoqué pour déterminer le montant exact de la somme d’argent emportée par les malfrats.

Cet autre braquage d’un établissement financier dans un quartier pourtant militarisé depuis les affrontements de Deido, vient une fois de plus poser le problème d’insécurité dans nos villes. Le Cameroun se trouve de plus en plus dans l’étau d’une insécurité rampante. Les agressions, à domicile, dans la rue ou sur des grands axes routiers, font désormais partie du quotidien des citoyens ordinaires.

Au-delà des objets et de l’argent qu’ils viennent souvent chercher, les malfrats n’hésitent plus à poignarder, à couper un bras, à casser un pied, ou à tuer carrément. Au nord comme au sud, à l’est comme à l’ouest, la peur s’est généralisée. Il faut faire quelque chose sinon…
 

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