Cameroun - Santé. Négligence ou Déficit de Personnel soignant: des malades internés sans soins à l'hopital Laquintinie

Blaise-Pascal DASSIE | Le Messager Jeudi le 02 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour se voir administrer des soins, certains patients ont trouvé une astuce: bloquer l'entrée principale de la direction de ce centre hospitalier. Ils finissent par se faire prendre en charge et atteindre leur objectif.

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Manifester pour etre pris en charge

L'hopital a-t-il la triste réputation de ne pas prendre en charge ses patients? Tout porte à le croire. Car depuis le mois de décembre 2011, il ne se passe plus de semaine sans que des éclats de voix ne se fassent entendre de ce coté. Pour se voir administrer des soins, certains patients se sentant abandonnés à leur triste sort semblent avoir trouvé la formule magique. Et ca marche! Réussissant l'esploit de barrer l'entrée de la direction administrative avec l'aide des parents amis et connaissances, ils finissent par se faire prendre en charge et atteindre leur objectif.


Illustration

Lundi 23 janvier 2012. L'hopital Laquintinie grouille de monde ca va dans tous les sens. L'incident ainsi crée il y a encore quelques jours est encore frais dans les mémoires. C'est que la semaine demière en effet, pour cause d'absence de prise en charge médicale prolongée de Félicité Ngo Nyemb, l'un de ses proches, David Eto'o, le petit frère de l'international camerounais de football et ses amis ont bloqué l’entrée de l'hopital Laquintinie. Elle (Félicité Ngo Nyemb) était, dit on, sans soins depuis environ trois jours. “C'est depuis jeudi dernier que ma nièce a été admise aux urgences. Le meme jour, elle est transferée au pavilion maternité pour subir des examens puisqu'elle se plaignait des douleurs abdominales. Après consultation, elle sera enfin admise au service de gastro-enterologie pour une prise en charge appropriée” déclarait, en colere, l'oncle de la patiente. Une situation qui a irrité Jean-Paul Biyiha qui n'avait de cesse de demander que sa soeur soit immediatement prise en charge. Face à l'indifference du personnel soignant, ce dernier fera appel aux amis et connaissances qui, une fois sur place, bloquent l'entrée de l'hopital Laquintinie. Pour, soutenaient-ils, revendiquer la prise en charge de sa nièce. De meme que l'accès au personnel soignant, ainsi qu'à l'ensemble des usagers. Pendant pres de deux heures d'horloge, l’on assisté à une marée humaine. Des policiers du Vle arrondissement rejoints par les éléments de l'équipe spéciale d'intervention rapide (esir) calmeront les esprits. Suivra un moment d'incomprehension. C'est une réunion organisée entre la direction de l'hopital et le service de gastro-entérologie qui mettra fin a la querelle. Au final, Felicite Ngo Nyemb est admise en soins intensifs. Approchés, des résponsables de l’établissement hospitalier, notamment Dr Hubert Leundji, gastro-entérologue, chargé d'administrer les soins à la patiente sont restés muets comme des carpes.

Quelques jours auparavant, ce sont les membres de la famille d'un sexagenaire qui ont fait parler d'eux en bloquant l'entrée du batiment E. Atteint de diabete et interné dans cette institution hospitalière, il n'avait pas recu le moindre soindepuis plus de 24 heures. Une situation qui a fini par irriter ses proches. “Ils sont arrivés en masse et ils sont allés à la direction. Ils ont bloqué tous les accès. Je suis allé les calmer puisque je connaissais certains parmi eux. Je les ai ramené à l'exterieur en leur conseillant d'aller chez le conseiller medical” raconte un agent de securité de l'hopital. Qui tient à souligner que des cas similaires deviennent coutumiers. De l'avis de certains, les malades seraient la vache à lait du personnel soignant.

Rappelons à ce sujet que plus de 50 médecins et agents ont ete sanctionnés le 4 avril 2006 pour des actes présumés de rançonnement à l'endroit des usagers, de detournement des malades vers des structures sanitaires privées et création de réseaux de non-paiement des actes médicaux.


 

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