Elections Côte d ivoire. Côte d'Ivoire, le pire a peut être été évité

Laurent Despas, Koaci.com Abidjan Lundi le 06 Décembre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
À la grande satisfaction des Ivoiriens, la vie a commencé à reprendre son cours normal ce lundi matin après les inquiétudes de ces derniers jours dues aux tergiversations politique politicienne ivoirienne.

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En effet, un combat politique a fait rage suite à l’annonce de la réélection de Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel, non accepté par le camp de l’annoncé perdant Alassane Ouattara, entre d’un côté les souverainistes, attachés au respect de la loi et de la constitution et de l’autre les contestataires décidés à crée un précédent de révocation d’une décision constitutionnelle.

Perturbée ce matin par des tentatives de blocage sur la voie par des pneus incendiés dans les quartiers de Treichville et Koumassi, à la grand colère observé, exprimée par les automobilistes, la circulation est dense sur les grands axes de la capitale économique ivoirienne. Les banques et autres commerces ont pour la plupart réouvert même si tout cela se fait progressivement compte tenu de la méfiance qui prévaut.

La réalité sociale semble peut-être avoir plus vite que prévu pris le pas sur la stagnation. La lassitude des Ivoiriens, extenués de huit années de crise politique et de constat d’échec des combats politiques, semble avoir prévalu sur l’idée d’embrasement ou de violence. Ibrahim Diallo rencontrés sur le marché de Treichville ce lundi matin nous donne son avis : « pour ma part je ne suis pas d’accord avec Gbagbo et le Conseil constitutionnel, mais nous sommes fatigués, on est sorti en 2004 on nous a tué cadeau et ça n’a rien changé pour nous » ajoutant « on va faire avec, vous voulez, quoi qu’on arrête de travailler ou qu’on aille se faire tuer pour des politiciens, on est plus prêt pour ça, il fallait qu’ils y pensent avant et non après, le plus important pour nous c'était d'avoir nos cartes d'identité le reste on s'en f... ». Un peu plus loin Amoin Yao vient nous donner son point de vue « Ado vient de poignarder Bédié en nommant Soro Premier ministre et ministre de la défense, c’est un traite on le savait et là il vient de prouver que c’est le père de la rébellion, on est déçu, on va faire quoi maintenant nous qui avons souffert de la guerre» ajoutant « ceux-là ils sont protégés à l’hôtel du golf par les blancs mais nous on est là, qui va nous protéger nous on veut la paix». Plus loin c’est Paul Katié, serveur dans une échoppe qui jouxte le marché de Treichville qui nous fait remarquer : « si Ouattara pense qu’il va faire la loi chez nous ici, une fois que l’onu sera parti il va comprendre ou il a mis le pied car c’est chez nous ici, ils pensaient qu’apres l’annonce de France 24 de sa victoire les gens seraient sortis comme en 2000 pour le porter au pouvoir, ça a échoué et aujourd’hui on l’attend lui et ses rebelles ».

L’idée de tentative d’ingérence de l’occident dans les affaires interne de la Côte d’Ivoire, rappelant les événements de 2002 et 2004 attribués à la France par le camp du Président Gbagbo, est de plus en plus présente dans l’opinion ivoirienne mettant dans une situation confuse, selon nos informations, un bon nombre de diplomates contraints pour l’heure de suivre l’axe de l’ONU. Forces est de constater que pour l’heure Laurent Gbagbo a pri l’ascendant du combat politique et que la situation reste crispée.

Au lendemain de la nommination de N'gbo Aké au poste de premier ministre de la république de Côté d'Ivoire par le Président Laurent Gbagbo,un conseil des ministres de Guillaume Soro est, cependant, annoncé ce lundi au golf hôtel de la riviera, lieu de retranchement pour l’heure du RHDP.

Indiquons que le couvre feu a été reconduit et allégé de 22h à 5h du matin jusqu'au 13 décembre sur toute l'étendue du territoire ivoirien et que le gouvernement d'N'gbo Aké est quant à lui attendu pour ce lundi après midi.

Indiquons aussi l'inquiétude grandissante de la communauté française vivant en Côte d'Ivoire qui craint les représailles compte tenu des accusations d'ingérence.

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