Cameroun - Agriculture. Une ONG dénonce un projet de culture de palmier à huile

Romandie.com Mercredi le 15 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une ONG camerounaise a dénoncé dans un rapport publié mardi à Yaoundé une concession foncière accordée à une entreprise américaine pour la culture du palmier à huile au Cameroun, redoutant une catastrophe écologique.

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Le projet de création par la compagnie SG Sustainable Oils Cameroon PLC (SGSOC) d'une plantation de 60.000 hectares de palmiers à huile dans le sud-ouest du Cameroun sera une véritable catastrophe écologique, écrit dans son rapport le Centre pour l'environnement et le développement (CED).

En 2009, le Cameroun a octroyé à la SGSOC, filiale camerounaise de l'entreprise américaine Héraklès Farms, une concession foncière de 73.086 hectares pour un bail foncier de 99 ans où la compagnie envisage de produire annuellement 400.000 tonnes métriques (TM) d'huile de palme brute (obtenue à partir du fruit du palmier) et 40.000 TM d'huile de palmiste, (obtenue à partir de l'amande de noix de palme) selon le CED.

Le loyer (de cette concession) est particulièrement bas (1 dollar US par hectare et par an pour les terres mises en valeur et 0,5 dollar US pour les terres non mises en valeur), le projet est exonéré des droits de douane sur toute sa durée et bénéficie d'un régime fiscal très avantageux pour l'investisseur, déplore le CED dans son rapport.




Le site de ce projet qui se trouve dans un lieu de grande valeur pour la biodiversité, à proximité de quatre aires protégées (...) va interrompre la protection et la croissance de la faune sauvage, souligne l'ONG.

Bien que générant selon la SGSOC 7.500 emplois, le projet va déplacer économiquement près de 25.000 cultivateurs de la région, a affirmé lors de la présentation du rapport un de ses co-auteurs, Brendan Schwartz.

Samuel Nguiffo, co-auteur du rapport et responsable du CED, a lui dénoncé un contrat illégal et au dessus des lois camerounaises, demandant au gouvernement de revenir sur celui-ci et d'imposer un moratoire sur l'attribution de nouvelles concessions (foncières).


 

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