Cameroun - Nigéria. Cameroun, 50 ans de l'indépendance du Nigeria: Comment Paul Biya a communié avec Abuja

Augustin FOGANG | Cameroon Tribune Lundi le 04 Octobre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La présence de nombreux invités de marque à la cérémonie, parmi lesquels le couple présidentiel camerounais, a été particulièrement saluée par les autorités nigérianes.

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Le président de la République et son épouse, Chantal Biya se sont joints, vendredi 1er octobre, à plusieurs autres hôtes de marque spécialement invités par le chef de l’Etat fédéral du Nigeria, Goodluck Ebele Jonathan, à prendre part à la principale célébration marquant le cinquantième anniversaire de l’accession du Nigeria à la souveraineté internationale. La présence de nombreux invités de marque à cette cérémonie, parmi lesquels le couple présidentiel camerounais, a été particulièrement saluée par les autorités nigérianes, à travers les présentateurs de la fête de vendredi, comme la manifestation de leur solidarité et de leur soutien au moment où le Nigeria célèbre ses 50 ans en tant que nation libre et indépendante.

Cinquante années se sont écoulées, en effet, depuis que la fédération nigériane a accédé à l’indépendance le 1er octobre 1960. Composée alors de trois régions – Est, Ouest, Nord – pour une population de 34 millions, la fédération nigériane est constituée aujourd’hui de 36 Etats et d’une population récemment estimée à 151 millions d’habitants. C’est ce géant de l’Afrique qui a célébré en fin de semaine dernière un tournant majeur de son histoire, sous le signe du leitmotiv «Good people, Great Nation» (Un peuple généreux pour une grande nation), qui résonne comme un appel à relever le défi majeur de l’unité de cette nation qui reste à parfaire.

Arrivé dans la capitale fédérale du Nigeria tard dans la nuit du jeudi 30 septembre au vendredi 1er octobre, le couple présidentiel camerounais a pris part, aux côtés de plusieurs dirigeants africains et de délégations venues d’horizons divers, au couronnement du cinquantenaire du Nigeria. La grande parade militaire et le défilé civil ponctué par des ballets culturels servis par des milliers de jeunes Nigérians, ont constitué les moments forts des cérémonies qui se sont déroulées sur la vaste esplanade dite «Eagle Square», place des fêtes située au cœur de la capitale fédérale du Nigeria.

Sous le signe de l’unité

Prévue pour 10h00mn suivant le programme officiel, le début de la cérémonie a été retardé par une averse, heureusement brève. C’est, en effet, sous une pluie battante que les hôtes de marque sont descendus d’un bus VIP pour prendre place à la tribune d’honneur d’Eagle Square. C’est d’une place privilégiée, au premier rang des invités, les sièges situés immédiatement à droite de ceux occupés par le chef de l’Etat nigérian, Goodluck Jonathan et le vice-président Namadi Sambo, que le président Paul Biya et son épouse ont assisté aux diverses articulations de la cérémonie. Placées sous le signe de l’unité, les cérémonies constituées d’une parade militaire effectuée en deux temps avec, en intermède, un défilé civil et des spectacles chorégraphiques, ont duré près de deux heures, après le top de départ donné par le président Goodluck Jonathan.

Grandiose, la cérémonie du cinquantenaire organisée sur Eagle Square à Abuja l’aura été par bien des aspects dont le moindre ne fut pas la forte affluence populaire. La volonté manifeste de nombreux Nigérians accourus pour vivre en direct le point d’orgue de la célébration du cinquantenaire de leur pays a mis à rude épreuve les forces de sécurité déployées pour canaliser les foules et permettre aux invités de se frayer une place jusqu’aux tribunes. Présences remarquées à la cérémonie, celles de six anciens chefs d’Etat du Nigeria : Yakubu Gowon, Olusegun Obasanjo avec qui le président Paul Biya a négocié et signé l’accord de Greentree portant rétrocession au Cameroun par le Nigeria de la souveraineté sur la péninsule de Bakassi, Shehu Shagari, Muhamadou Buhari, Ernest Shonekan et Abdusalami Aboubakar.

L’ombre sur le tableau du faste et de la liesse qui ont caractérisé la célébration du cinquantenaire du Nigeria est venue du double attentat à la bombe perpétré à peu de distance de Eagle Square. Les deux fortes explosions entendues au moment même où se déroulait la plus grande articulation de l’événement, ainsi que l’ont révélé par la suite les médias et les sources officielles nigérianes, ont fait une dizaine de morts, de nombreux blessés et plusieurs voitures détruites par des engins explosifs. Les enquêtes se poursuivent afin d’identifier les auteurs du double attentat. Les autorités en charge de la sécurité ont déclaré à la presse que le déploiement spécial a permis d’éviter un bilan plus tragique, en tout cas de maintenir les risques éventuels le plus loin possible de la place des cérémonies.

A l’issue de la cérémonie d’Eagle Square, le couple présidentiel camerounais a brièvement regagné sa résidence au Sheraton Transcorp d’Abuja, avant de prendre la route de l’aéroport international Murtala Mohammed situé à une soixantaine de kilomètre d’Abuja. Lors de leur brève escale au pavillon présidentiel de l’aéroport, le chef de l’Etat et Mme Chantal Biya ont avant de s’envoler pour Yaoundé, comme à leur arrivée quelques heures plus tôt, répondu aux ovations de la communauté camerounaise du Nigeria fortement représentée, notamment par des militants et militantes du RDPC. Présent dans la suite du chef de l’Etat, le ministre chargé de mission à la présidence de la République, par ailleurs secrétaire général du comité central du RDPC, René Sadi à eu quelques instants d’échange avec les militants des sections créées récemment au Nigeria. Il les a encouragés et leur a promis de dépêcher incessamment une délégation de l’instance qu’il coiffe pour venir les installer.

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