Cameroun - Agriculture. Craintes de pénurie de Semences de maïs: Une importante pénurie de 350 000 tonnes de semences de maïs annoncée en 2012

Barthélémy Nzock | Aurore Plus Lundi le 27 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Selon le bulletin de l'Acdic-Info édition N°14, l'Association citoyenne de défense des intérêts citoyens attire l'attention sur la forte réduction au Cameroun des disponibilités en semences de maïs pour les prochains semis 2012.

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A en croire, la dernière livraison du bulletin d'information de l'Association citoyenne de défense des intérêts citoyens (Acdic), que ce soit l'arachide, le macabo, le maïs, la patate, le plantain, le haricot, l'igname... le Cameroun n'a pas encore pu mettre au point un système de production et de distribution de semence à la hauteur de l'ambition qu'on pourrait raisonnablement nourrir pour le secteur agricole national: Au fil des années, le constat est ahurissant, le démarrage de chaque campagne agricole, est marqué par une rareté de semences, contraignant les producteurs, surtout les plus petits, malheureusement les plus nombreux (97%) à se débrouiller avec les moyens de bord pour trouver une semence à mettre en terre. Encore, heureux ceux qui peuvent se payer ce luxe, car on trouve encore en milieu rural des paysans qui ne peuvent même pas accéder à une quelconque semence. «Inutile de leur dire que la qualité de la semence détermine 50% la production et la productivité de leurs champs. Ils n'ont pas de choix», soulignent les spécialistes de l’Acdic.

Pourtant, ce sont ces 97% de petits producteurs qui fournissent 95% des vivres consommés au Cameroun. Dans ces conditions, on comprend vite non seulement les raisons de la baisse de l'offre en produits locaux sur les marchés ou encore les raisons des importations massives de denrées, alimentaires, mais aussi et surtout, les raisons pour lesquelles 60% de pauvres camerounais se trouvent en milieu rural. «Il est tout à fait raisonnable de considérer l'amélioration de la productivité et de la rentabilité des petites exploitations agricoles comme le principal moyen de sortir ces paysans de la pauvreté. Amélioration de la productivité et rentabilité qui passent d'abord et surtout par la qualité des semences qu'utilisent ces exploitants», souligne François Bimogo de l'Acdic.

Il ne fait pas de doute que la campagne agricole qui commence s'annonce extrêmement difficile pour les producteurs de maïs. Ce d'autant plus que les semences sont rares et chères. Sur les marchés, des semences vendues en sac de 20 kilogrammes à 1800 FCFA le kg, des semences sans étiquette vendues à 800 FCFA le kg, d'autres avec fausse étiquette de l'Irad ou du Minader vendues à 850 FCFA par là.

Des grains de maïs peints à la craie rouge qui sont vendus comme semences. «Du n'importe quoi. Bref! Tout y passe», s'exclame un membre de l'Acdic. Ce qui frise à une catastrophe, quand on sait que le maïs est la première céréale cultivée et consommée au Cameroun, qu'il est la monnaie de réserve et la principale source de revenus des petits paysans, qu'il est le premier ingrédient dans la fabrication des aliments pour bétails et plus encore qu'il entre dans la fabrication de plusieurs breuvages pour ne citer que ces usages.

 

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