Législatives 2012. Code électoral: Jean Jacques Ekindi s’attaque à Paul Biya

Joseph Flavien KANKEU Jeudi le 01 Mars 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le président du Mouvement progressiste (Mp) souhaite que cesse le cumul de fonctions au sommet de l'Etat et du parti.

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Les consultations en vue de l'élaboration d'un Code électoral unique au Cameroun se sont poursuivies hier, mardi 28 février à la Primature. Philémon Yang le Premier ministre a ouvert les audiences par le président de L'Union pour la démocratie et le progrès (Undp). Maïgari Bello Bouba était accompagné d'une délégation de quatre membres composée de Pierre Flambeau Ngayap, le secrétaire général, et de trois autres cadres de ce parti allié au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). «Il y’ a aujourd'hui une disparité dans la création des circonscriptions électorales. Il y a des départements qui constituent une circonscription unique. Puisque nous allons vers plus de liberté et plus de transparence, nous souhaitons que la circonscription électorale soit le département. Qu'il y ait un nombre de population minimum qui justifie le nombre de députés et que ce nombre soit pris en compte sur l'ensemble du territoire. Nous souhaitons également que chaque candidat ait la possibilité d'avoir une copie du procès verbal pour s'assurer que les votes en sa faveur soient préservés», a confié Maïgari Bello Bouba a sa sortie d'audience.

Peu après lui, c'est Le Social démocratic front (Sdf) conduit par son vice-président Joshua Osih, qui a apporté sa contribution pour ce nouvel instrument devant régir les élections au Cameroun. Mais la délégation constituée de trois personnes s'est contentée de réchauffer les 11 points proposés à l'Assemblée nationale il y a quelques années. «Aucun des 11 points n'a jamais été pris en compte par le Gouvernement. Nous les remettons sur la table tout en essayant d'aller au-delà», a indiqué le vice-président du Sdf.

Le président du Mouvement progressiste (Mp) pour sa part, est revenu sur les fonds de campagne alloués aux candidats par le gouvernement. Jean Jacques Ekindi souhaite vivement que cet argent soit octroyé après la campagne, pour botter en touche certains aventuriers. De même, il dénonce sans complaisance ce cumul de fonctions qui a court au Cameroun depuis près de 30 ans. Pour lui, il est injuste qu'un chef de l'Etat soit président d'un parti politique.

«Un président de la République ne peut plus être président de parti. Même la loi internationale l'interdit. La nouvelle loi doit clairement indiquer qu'on ne peut pas faire les deux à la fois. Il y a aussi qu'Elecam ne contrôle pas la communication politique. Le financement des candidats doit se faire après qu'ils aient fait campagne. Ici il suffit qu'un dossier administratif soit accepté pour qu'on bénéficie des fonds. Alors que l'argent peut se rembourser après. Le montant pose aussi problème. Car au Sénégal le président sortant a fait campagne avec plus de 30 milliards, alors que ses deux challengers ont dépensé au plus 2 milliards chacun. On ne peut pas penser à une élection régulière en pareille circonstance.

C'est-à-dire lorsqu'un candidat à des fonds exorbitants et les moyens de l'Etat, alors que d'autres n'ont presque rien», analyse Jean Jacques Ekindi. Le secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) Jean Nkuété, les membres de la Société civile et de la communauté universitaire ont aussi été consultés hier ; de même qu'Elecam et la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés.


 

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