Cameroun - Guinée. Cameroun-Guinée-Equatoriale : Kyè-Ossi panse ses plaies

Guy Roger Mvondo | Mutations Mardi le 10 Avril 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Depuis les derniers incidents survenus à la frontière, la vie n'a pas repris son cours normal dans cette ville camerounaise.

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Quelques jours seulement après les derniers incidents qui ont entraîné la fermeture de la frontière entre la Guinée-équatoriale et le Cameroun, Kyè-ossi a des allures d'une ville fantôme. Les vaillantes populations de cette cité frontalière peinent à reprendre leurs activités journalières. Les commerces restent désespérément fermés, donnant une atmosphère de deuil à cette ville très cosmopolite qui, en temps normal, a la particularité de vibrer 24h sur 24.

Il apparaît, selon toute vraisemblance, que les habitants de Kyè-ossi ne sont pas encore sortis des traumatismes dont ils ont été victimes à la suite des affrontements survenus au niveau du poste frontalier entre un commerçant camerounais répondant au nom de Salifou, et les policiers de l'Etat voisin. Des affrontements qui ont provoqué une véritable chasse à l'homme contre les camerounais se trouvant en terre équato-guinéenne.

Des sources non officielles indiquent qu'en l'état actuel de la situation, de nombreux camerounais croupissent dans les geôles des commissariats à Bata et Ebibeyin, en attendant d'être jugés par les autorités de ce pays. Une source bien informée indique que plusieurs autres compatriotes blessés à la suite de ces bousculades sont abandonnés dans les formations hospitalières de ce pays voisin sans le moindre soin.

En attendant, une réunion d'apaisement s'est tout de même tenue à Ebibeyin entre les autorités camerounaises et équato-guinéenne. Il ressort de cette concertation bipartite quelques résolutions fortes. Il s'agit notamment de l'interdiction formelle faite aux commerçants ambulants et à la sauvette d'exercer leur activité en territoire équato-guinéen jusqu'à nouvel avis.

Le rapatriement des marchandises des commerçants camerounais bloquées depuis le début de la crise en Guinée-équatoriale a également été recommandé. Pour le reste, il est impossible de circuler dans les deux sens en dehors des autorités. En attendant, la prochaine réunion prévue dans trois mois à Ambam, Kyè-ossi, va progressivement panser ses plaies.

 

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