L'homme d'affaires, soupçonné d'avoir touché des retro commissions dans l'achat foireux de l'avion présidentiel, se trouve en ce moment en France.

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Jean-Marie Assene Nkou a-t-il eu le pressentiment du rebondissement de l'affaire Albatros? De facto, le délégué régional de la Chambre de Commerce, d'Industrie, des Mines et de l'Artisanat du Cameroun pour la région du Centre, impliqué dans l'acquisition de l'avion présidentiel «BBj-2», a doublement manqué aux convocations du juge d'instruction auprès du Tribunal de grande instance du Mfoundi, Pascal Magnaguemabe, les 16 avril et 20 avril derniers.

Selon une source proche de ce dernier, il se trouve actuellement en Europe, plus précisément en France, pour des problèmes de santé. «Il voulait rentrer après son traitement. Mais, son épouse lui a demandé de ne pas revenir au pays, compte tenu du climat qui y règne en ce moment», indique notre informateur.

Il ajoute par ailleurs que le délégué régional de la Chambre de Commerce aurait en retour, demandé à sa femme de liquider certains de ses biens (des voitures en particulier) et de lui expédier l'argent pour sa survie hexagonale.

Absent au poste

Toute chose qui vient confirmer son absence prolongée à son poste de délégué régional de la Chambre de Commerce. Depuis trois semaines, la serrure de son cabinet (porte 201) situé au premier étage du bâtiment qui abrite les services de la délégation régionale de la Chambre de Commerce sis à la montée Anne-rouge à Yaoundé, reste scellée. Les feuilles mortes qui jonchent le couloir ne laissent apparaitre aucunes traces du patron des lieux.

Impossible pour les collaborateurs de Jean-Marie Assene Nkou de donner des informations exactes sur sa position géographique actuelle. «Il n'est pas là. En tous cas, son bureau est à l'étage, montez si vous voulez» renseigne-t-on, sous une mine de dogue. Le langage tenu au secrétariat de la structure n'est pas différent.

«Il n'est pas là, c'est un grand! Est-ce qu'il donne des rendez-vous comme ça? Je ne sais pas s'il va arriver puisqu'il vient au bureau quand il veut», révèle une de ses secrétaires. Paradoxalement, les liaisons téléphoniques du «boss» sont coupées. Son numéro de téléphone Orange «n'est pas joignable pour l'instant»; tandis que le fixe sonne longuement sans réponse.

Pourtant, le patron de National Airlines Cameroon (Naca) est nommément cité dans l'affaire Albatros. D'ailleurs, devant le tribunal des faillites de l'Etat d'Oregon aux Etats-Unis d'Amérique en 2004, Russel Meek, chairman de GIA International Inc. Corporation, avait indiqué qu'un peu plus de 500 millions de F Cfa de frais de rétro commissions avaient été versés à cet ancien député.

C'est d'ailleurs ce dernier qui a mis le gouvernement camerounais en contact avec GIA, l'entreprise ayant détourné les 24 025 000 000 F Cfa, destinés à l'acquisition de l'avion présidentiel BBJ-2.

 

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