De nombreux tracts de soutien à Marafa Hamidou Yaya circulent à Douala. Signe d'une opération épervier qui ne fait pas l'unanimité.

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S’il en est un qu’on ne pensait jamais pouvoir tomber dans les serres de l’épervier, il s’agit bien de Marafa Hamidou Yaya. Celui qu’on appelait affectueusement « Le tout puissant Marafa » dans les discussions de quartier, attire la sympathie et l’affection, même derrière les barreaux de la prison de Kondengui.

Réputé influent, il n’a pas perdu sa côte après son emprisonnement, à l’image des nombreux tracts posés à Douala qui appellent à sa libération, d’après Cameroon-info.net. « Libérez Son Excellence Marafa Hamidou Yaya », peut-on lire sur une affiche digne d’une affiche de campagne présidentielle avec la photo de l’intéressé en image de fond.

Car c’est un fait, beaucoup considèrent que l’opération épervier en général, et Marafa Hamidou Yaya en particulier, sont les victimes d’une justice instrumentalisée qui sert à régler des comptes et/ou écarter d’éventuels adversaires. Une thèse dont il faut néanmoins se méfier, les rumeurs infondées étant l’excellence du Cameroun.





Mais on peut tout de même parler du cas Mebara, incarcéré depuis 2008 dans le cadre de l’opération épervier, dont la culpabilité ne semblait faire aucun doute, et qui a été acquitté d’une grosse partie des chefs d’accusation qui pesaient contre lui. Et là où on aurait pu attendre sa libération, de nombreux chefs d’accusation sont sortis pour créer une nouvelle instruction et prolonger la détention préventive, car l’ancien Sg de la présidence est en détention préventive depuis plusieurs années.

Que dire aussi de Polycarpe Abah Abah ? Sorti sur permission du régisseur de la prison, il s’est retrouvé arrêté par un commando d’élite dans un scénario digne de Jack Bauer, lorsqu’on traque les terroristes les plus chevronnés.

Tout cela crée un malaise par rapport à l’opération épervier qui n’a jamais fait l’unanimité, la faute au naturel méfiant d’un Cameroun très friand de théorie du complot. Ce malaise, il est parfaitement exploité par Marafa Hamidou Yaya qui multiplie les lettres ouvertes au président, allant même jusqu’à lui donner quelques conseils et recommandations pour la paix et la démocratie au Cameroun.

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