Elections côte d ivoire. Côte d'Ivoire: Michel Gbagbo "est un prisonnier d'opinion" dénonce sa mère

AFP Mercredi le 23 Mai 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
PARIS (AFP) - (AFP) - Michel Gbagbo, le fils de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, est "un prisonnier d'opinion", a affirmé mercredi à l'AFP sa mère française, qui demande un "rapatriement sanitaire" pour son fils "très éprouvé", détenu depuis avril 2011 en Côte d'Ivoire.

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"Cela fait bientôt 14 mois que mon fils est détenu, d'abord dans le nord puis à Abidjan. Il a été piqué par un scorpion, il est très éprouvé. Il est actuellement à l'isolement dans une clinique. Il est très difficile d'avoir des nouvelles. Je suis inquiète pour lui. Je souhaite qu'il puisse être transféré en France, puisqu'il est aussi Français", a déclaré sa mère Jacqueline Chamois, qui vit dans le centre de la France.

Michel Gbagbo, 42 ans, a été arrêté avec son père le 11 avril 2011 à Abidjan, après plus de quatre mois de crise. Il a ensuite été assigné à résidence à Bouna, dans le nord-est du pays, puis transféré dans une clinique de la capitale économique, Abidjan.

Le fils de l'ex-président, qui a lui été transféré à la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes de guerre, a été inculpé en août dernier pour différents crimes économiques, dont le détournement de deniers publics.

Selon ses proches, il était alors enseignant et consultant pour un comité gouvernemental chargé d'organiser le retour des personnels de l'Etat dans les zones qu'ils avaient abandonnés pendant le conflit inter-ivoirien en 2002.

Son avocate en France, Me Habiba Touré, affirme que la détention de Michel Gbagbo est "arbitraire et illégale" et réclame en vain sa libération.

"Mon client n'a jamais été notifié du décret sur les modalités de son assignation à résidence. En réalité, il est détenu depuis des mois dans la plus parfaite illégalité", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"Par ailleurs, il n'y a strictement rien dans son dossier. On lui reproche des crimes économiques pour lesquels on n'a pas apporté la moindre preuve. A part lors de son inculpation, il n'a jamais été entendu par un juge", a-t-elle poursuivi.

"Mon fils est un prisonnier d'opinion. Il a été arrêté parce qu'il se trouvait avec son père dans la résidence présidentielle. Il partage certaines idées avec son père, mais ce n'était pas un responsable politique. Il est enseignant chercheur en psychologie à l'université d'Abidjan", a affirmé Mme Chamois.

N'obtenant pas de réponse à ses demandes répétées de remise en liberté, Me Touré explique que Michel Gbagbo a saisi la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

"La Cour a enjoint le 3 avril la Côte d'Ivoire de garantir la santé physique de Michel Gbagbo", a-t-elle dit. "Le fait qu'il ait été transféré dans une clinique d'Abidjan est insuffisant pour nous", a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, l'avocate avait en novembre dernier déposé plainte en France pour "enlèvement" et "traitements inhumains et dégradants".

"Le parquet de Paris a classé la plainte en février 2012. mais nous comptons bientôt déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile", ce qui entraînera obligatoirement la saisine d'un juge d'instruction, a indiqué Me Touré.

De son côté, Jacqueline Chamois espère que l'arrivée au pouvoir en France d'une nouvelle équipe après l'élection de François Hollande va favoriser un regard neuf et plus attentif au dossier de son fils.

"Je ne pensais pas avoir à intervenir, je ne pensais pas que cela durerait autant, il y a un acharnement contre lui", a-t-elle dit, ajoutant qu'elle s'apprêtait à demander par courrier au nouveau ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius de peser en faveur d'un rapide "rapatriement sanitaire et humanitaire" pour son fils.

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