Cameroun - Politique. njustice: Pourquoi Enoh Meyomesse demeure en prison

Olive Atangana | L'Actu Mardi le 12 Juin 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le collectif pour sa libération a donné de ses nouvelles aux médias vendredi dernier, au cours d'une conférence de presse.

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Le peu d'engouement qu'a manifesté la presse par son absence remarquable à la conférence de presse du Collectif pour libération d'Enoh (Cle), n'a en rien altéré la détermination de ses membres à faire un briefing sur sa situation depuis neuf mois. Et c'est sans doute pour relativiser cette absence, que Patrice Nganang a déclaré dès l'entame de la conférence que «lorsqu'on a quelques chose de sérieux à faire, il faut aussi inviter les médias sérieux». C'est ainsi que durant une heure, ce dernier et les autres membres du Cle se sont livrés à relater aux «médias sérieux, la genèse de l'affaire», dans un but unique: libérer Enoh. «On a toujours besoin de maintenir la pression, de faire le bruit pour ce qui est d'Enoh», martèle M. Nganang

Dieudonné Enoh de son vrai nom, écrivain camerounais est en détention provisoire depuis six mois à la prison centrale de Kondengui depuis le 22 décembre 2011. Il est d'après le Cle, victime de ses ambitions politiques. «Il voulait être candidat à la présidentielle d'Octobre 2011 mais son dossier a été rejeté», confirme Jean Takougang, enseignant traducteur à l'Université de Yaoundé I. Lors de son arrestation le 22 novembre 2011, il était accusé de tentative de coup d'Etat, de vol aggravé. «Ses charges ont mutées depuis son arrestation. Aujourd'hui elles sont tombés une à une. Il est sans charges mais toujours en prison», fait savoir Bergeline Domou, coordonatrice du Cle à Yaoundé.

Une situation qui fait dire à Joseph Fumtim, éditeur et membre du Cle qu' «on a emprisonné Enoh pour le noircir mais nous sommes là pour le blanchir». D'où cette campagne populaire qui «est une nécessité pour tous ceux qui sont arrêtés parce que ça marche», précise Patrice Nganang, faisant ainsi référence à Bertrand Teyou, cet autre écrivain lui aussi incarcéré le 3 novembre 2010 pour avoir écrit le livre: «La belle de la République bananière : Chantal Biya, de la rue au palais», et libéré le 2 mai 2011 grâce à la campagne qu'ils avaient mise sur pied et à laquelle avait participé Enoh Meyomesse, par ailleurs cousin de feu Bibi Ngota.

Tout part d'un appel fait par ce dernier à M. Takoungang le 21 décembre 2011. «Il faut faire quelque chose pour moi. Ils vont me tuer. Je suis dans une cellule à l'Est», avait- il dit avant de raccrocher.

Immédiatement après, une alerte est donnée. Celle-ci aboutira à la mise sur pied de ce collectif le 19 janvier 2011. Atteint d'une cécité partielle à la suite de son incarcération de 30 jours dans une prison à Bertoua, Eno Meyomesse «nécessite une opération en ce moment», précise Mme Domou. Mais sa demande de liberté provisoire a été rejetée par le tribunal de première instance du Mfoundi.


 

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