Cameroun - Energie. Exploitation du fer : Sundance parle de ses divergences avec l’Etat

Investir au cameroun Mercredi le 13 Juin 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
(Investir au Cameroun) - Le forum minier s’est achevé au Cameroun la semaine dernière. Une occasion pour les acteurs du secteur de venir présenter leurs projets ou encore de saisir de nouvelles opportunités d’affaires. Parmi eux, David Meehan, le directeur des opérations de l’entreprise Sundance Ressources qui va exploiter le fer de Mbalam.

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Après le forum il a accepté d’expliquer au Journal du Cameroun les divergences qu’il rencontre avec le gouvernement camerounais pour le début de l’exploitation du fer. De prime abord, tient-il a rappeler, «le fait qu’il y ait des divergences ne nous pose pas de problème. C’est d’ailleurs normal, cela rentre dans la nature des hommes». Parmi ces problèmes, il évoque le projet de chemin de fer.

Le plan ferroviaire national élaboré par le gouvernement intègre en fait un linéaire qui servira au transport du fer du lieu de l’exploitation jusqu’aux côtes camerounaises, mais aussi et surtout le transport des personnes et des biens.

«Pour ce qui est du chemin de fer, je reconnais que c’est un des points critiques de nos discussions avec le gouvernement camerounais. Ce que je dois dire c’est que nous comprenons très bien les objectifs et la volonté du gouvernement de ce pays. D’un autre côté, il n’existe pas ce type de chemin de fer en Afrique centrale et donc tout le monde ne comprend pas de quoi on parle», affirme David Meehan. Il précise que pour Sundance Ressources, le chemin de fer ne doit pas être mis en place pour le transport des civils, mais du fer.

«Il y a une chose qui doit être dite. C’est que lorsque vous n’avez pas encore vu à quoi ressemble un chemin de fer lourd pour transport de minerais, vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est. Or, d’une certaine manière, c’est ce qu’il faut pour une exploitation optimale du fer de Mbalam. Un chemin de fer lourd, c’est d’abord une seule ligne, parce qu’on ne peut pas faire deux voies, une seule déjà coûte 3 milliards de dollars (1500 milliards de CFA) », explique-t-il. En plus, ajoute David Meehan, «on aura des trains avec des wagons de près de deux kilomètres qui passeront à intervalles de 15 minutes, du coup c’est difficile d’intercaler des trains civils. Nous avons le projet d’emmener une délégation camerounaise en Australie, pour en faire l’expérience et nous espérons nous comprendre par la suite, car les discussions se poursuivent. Alors ce que nous disons, c’est que le type de chemin de fer optimal pour le projet ne peut relier plusieurs localités, pour des raisons de sécurité, et de protection des riverains».

Autre point de discorde avec l’Etat camerounais, le chevauchement des aires protégées avec les lieux d’exploitation. «Nous avons travaillé et continuons de le faire, pour éviter au maximum les aires protégées. C’est pour nous une préoccupation réelle. Nos équipes sont ouvertes pour s’y mettre avec l’administration, les organisations de la société civile et les populations concernées», explique-t-il.

Le directeur des opérations de Sundance Ressources se dit tout de même confiant quant à l’issue des discussions qui se tiennent en ce moment avec le gouvernement. Il espère une solution consensuelle d’ici la fin de l’année. Ce qui se matérialisera par la signature d’une convention minière avec le gouvernement.

B-O.D.


 

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