Ces trois agences de transport interurbain ont été sommées par le ministre des Transports (Mintransport) de se conformer à la réglementation administrative et technique de ce secteur sous peine de se voir retirer leur permis d'exploitation.

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Le Ministre des transports Robert Nkili vient de sonner la fin de la récréation dans son domaine de compétence. Après des audits de conformité réalisés par ses services auprès de trois agences de transport interurbain, à savoir Central voyages, Binam et Garanti Express, des défaillances criardes ont été relevées tant au niveau de leur situation administrative que de la gestion de leur flotte. Ainsi donc, selon un communiqué publié le 19 juin dernier, «de nombreux manquements» inhérents à l'obtention d'agréments relatifs à l'ouverture des terminaux de transport routier interurbain de voyageurs, à l'affiliation des personnels administratifs et naviguant à la sécurité sociale, ou encore le confort des passagers ont été relevés.

Ces audits de conformité ont également permis de se rendre compte de ce que les parcs automobiles desdites agences affichent des véhicules antédiluviens qui représentent des risques de sécurité majeurs pour les passagers. Il leur est demandé de retirer de leur flotte des bus de plus de vingt ans d'âge, qui constituent, à en croire des sources au Mintransports, 70% de leur matériel roulant. Les experts de ce département ministériel ont aussi relevé que le confort des passagers était de plus en plus négligé même pour ce qui est de l'essentiel à savoir les sanitaires. Les trois agences ont été «mises en demeure de régulariser, dans un délai de deux mois, leur situation administrative et technique sous peine de sanctions administratives, allant jusqu'au retrait de leurs titres de transport, synonyme de leur fermeture» annonce le communiqué.

Il faut préciser ici que cet audit, effectué uniquement à Yaoundé est appelé à s'étendre sur l'ensemble du territoire dans les prochains jours. Au ministère des Transports, on affirme que le chef de ce département est mû par la détermination d'assainir le secteur des transports qui n'a que trop fait d'éloges au désordre. On se souvient qu'il y a quelques semaines les autos- écoles étaient dans la ligne de mire du Mintransports. Celui-ci avait décidé de donner un sérieux coup de balai dans le Milieu à travers une campagne d'assainissement qui a abouti mercredi dernier, à la fermeture de 250 auto-écoles à Douala et à Yaoundé qui exerçaient dans la clandestinité jetant chaque jour sur nos routes de pseudo chauffeurs.

En janvier Robert Nkili rassurait les taximen que les agressions seront bientôt un lointain souvenir avec l'équipement progressive des taxis en traceurs Gps. Les hécatombes sur nos routes sont en grande partie dues au non respect de la déontologie en matière de sécurité routière. Pour y mettre fin, au ministère des Transports, on privilégie une approche transversale qui intègre bien le principe de la carotte et le bâton.


 

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