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Cameroun - Politique. Cameroun/Biya : La présence est l’exception, l’absence la règle

L’Observateur Paalga Lundi le 23 Juillet 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour vivre heureux, vivons cachés. S’il y a un président qui applique à la lettre ce dicton, il s’agit assurément de Paul Biya, celui qui préside aux destinée du Cameroun depuis, excusez du peu, 1982.

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Généralement reclus au Palais d’Etoundi à Yaoundé, il n’en sort que pour emprunter l’avion présidentiel pour un séjour de 5 ou 6 mois quelque part dans le monde, plus précisément dans un pays occidental ; dans une résidence suisse par exemple. La durée de ses séjours nourrit d’ailleurs bien des conversations, et à ce propos, fourmillent de nombreuses anecdotes.

La dernière est celle-là : à l’étranger, un journaliste ayant aperçu le président et sa flamboyante femme à l’aéroport a appelé sa Rédaction, précisant qu’il s’agit d’un scoop. Son patron lui a fait aussitôt remarquer que le scoop, c’est quand le président se trouve dans son palais au pays. Absent au point de ne pas connaître tous ses ministres ?

Beaucoup répondent « oui » à cette interrogation, et ce n’est pas le journal Le Messager, dans une de ses parutions de 2007, qui dira le contraire. Lors de la visite du Pape Benoît XVI, le mari de Chantal Vigouroux avait eu bien du mal à présenter à l’illustre visiteur la ministre des Affaires sociales, Cathérine Bakang Mbock.

Il y a également quelques années, après un conseil ministériel, le président de la République avait appelé le ministre de la Jeunesse et des Sports de l’époque, Théodore Lando, « Jeune Homme », le confondant à un élément de sa garde rapprochée.

Au tout dernier sommet de l’Union africaine, qui s’est tenu du 15 au 16 juillet 2012 à Addis Ababa en Ethiopie, Paul Biya n’a pas dérogé à sa tradition. Il y était absent, ce qui n’a pas affecté outre mesure la tenue de la rencontre, tant les vieux et nouveaux présidents sont habitués à ses absences aux retrouvailles sous-régionales, régionales ou internationales. Peut-être que c’est là un des secrets de sa longévité au pouvoir. Ces détracteurs le qualifient en tout cas de « doublure du prince de Machiavel, imprévisible, prudent et attentif ». Ont-ils raison ?

 

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