Cameroun. Incendie: La CNPS brûle à Yaoundé

Florette MANEDONG | Le Messager Mardi le 28 Aout 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le bâtiment annexe de la comptabilité a été totalement calciné lundi 27 août 2012 suite à un court circuit qui serait partie des coupures intempestives d’électricité. Le directeur général minimise les dégâts.

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Il est 09h30 à la Place de l’Indépendance de Yaoundé. A la direction générale de la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance sociale (Cnps), tout comme à l’hôtel de ville voisin, les activités battent leur plein en cette première journée de la semaine. Tout d’un coup, de grandes flammes surgissent et une fumée opaque envahit le grand carrefour. La population accourt, paniquée. Mais, elle est très vite soulagée de constater que ce n’est pas l’imposant bâtiment d’une dizaine d’étages de la direction générale de la Cnps qui est en flammes. Il s’agit plutôt d’un de ses bâtiments annexes, situé en contre bas, à 10 mètres de là. Celui qui vient de prendre feu abrite les services de la comptabilité. Pris de panique, les agents de la Cnps occupant le bâtiment en feu se sauvent. Un à un, les propriétaires des véhicules garés devant ledit bâtiment s’empressent de déplacer leurs autos. Les flammes toujours grandissantes, certains agents, ont malgré tout, tenté de déménager quelques équipements de bureau. On peut apercevoir entre autres des ordinateurs, des imprimantes, des classeurs, etc.

Au bout d’un moment, il ne reste plus qu’un véhicule, dont le propriétaire a tardivement été alerté. Il arrive alors que les flammes lèchent déjà sa voiture de toutes parts. Il ouvre courageusement la portière, et s’y engouffre. Il n’a malheureusement pas le temps d’essayer une manœuvre car déjà étouffé par la fumée et menacé par les projectiles qui proviennent des flammes (bouts de verres et autres détritus). Craignant pour sa vie, et à bout de souffle, ce dernier abandonne son véhicule. Courageusement aussi, Jean Jacques Ndongo, ancien militaire à la retraite, prend sur lui de sauver ledit véhicule : « trouvant la portière ouverte, je me suis dis que les clés se trouvaient peut-être sur le contact après la tentative infructueuse du propriétaire du véhicule. Malheureusement, elles n’y étaient pas. J’ai dû attendre qu’il vienne me les remettre, pour sortir son véhicule de là », rapporte l’ancien militaire. La voiture qui brûlait déjà par l’avant, est finalement sauvée, malgré quelques dégâts non négligeables.


Pompiers en retard

En quelques minutes, le bâtiment fabriqué en matériaux provisoires va cramer. Pendant ce temps, dans la foule, la question de l’origine de l’incendie est toujours sans réponse. Danielle Eyoum, stagiaire au service des archives à la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) et témoin de la scène rapporte : « c’est moi qui ai appelé les sapeurs pompiers parce qu’en sortant de l’hôtel de ville pour effectuer une course, j’ai aperçu les flammes. Elles n’étaient pas aussi intenses au début et au vu de la distance, surtout que j’avais laissé mes lunettes au bureau, j’ai cru que c’était un véhicule de la société Le Bus qui brûlait une fois de plus. C’est en alertant mes collègues que j’ai composé le 118 pour prévenir ». Malheureusement, et comme d’ailleurs dans bien des cas d’incendie au Cameroun, les sapeurs pompiers situés à moins d’un kilomètre de là, vont se pointer seulement une trentaine de minutes environ après le déclenchement de l’incendie. Alors, que tout était déjà réduit en cendres, ils n’ont pu que circonscrire la progression des flammes avec leur matériel d’infortune.

Aussitôt alertées, des autorités sont descendues sur le terrain, notamment Gilbert Tsimi Evouna. Un cadre de la Cnps a ainsi pu expliquer au délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé les premières suppositions de l’origine de l’incendie. « Toute la matinée, des coupures intempestives se sont succédées. Finalement, lorsqu’une dernière fois l’électricité est revenue, cela a créé un court circuit dans l’une des salles.

Malgré les tentatives désespérées de nos agents de sécurité incendiaire qui ont usé d’extincteurs pour venir à bout des flammes, celles-ci ont eu raison du bâtiment », précise un cadre de la Cnps à l’endroit du délégué du gouvernement.
Quant aux dégâts causés par cet incendie, « ils sont minimes », affirme Olivier Noël Mekulu Mvondo Akame, directeur général de la Cnps. S’appuyant sur le fait que « la majorité des documents contenus dans le bâtiment avait déjà été numérisés, ce d’autant plus que la destruction du bâtiment en feu avait déjà été programmée. Elle n’avait plus qu’une semaine de vie. On ne peut à ce stade que déplorer la perte d’infrastructure », conclut-il. La présence d’ordinateurs et de certains appareils dans la bâtisse permet cependant de mettre en doute la parole du Dg de la Cnps, d’après certains spectateurs et employés de la maison. Car ces ordinateurs contenaient des données qui pourraient s’avérer importantes.
Au moment où nous quittions les lieux, ne restait plus que le spectacle désolant des bouts de bois calcinés, des barres de fers et autres cadres de fenêtres qui fumaient encore. Mais comme l’a dit Tsimi Evouna, « ce ne sont plus que des fumées et des flammes inoffensives ». 

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