Affaire Marafa. Affaire BBJ-2: Marafa et Fotso plaident leur innocence

Olivier A. Ndenkop | L'Actu Vendredi le 07 Septembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après les réquisitions du parquet, les accusés présenteront leurs derniers arguments ce jeudi devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi.

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Le procès des accusés Marafa Hamidou Yaya, Yves Michel Fotso, Julienne Nkounda, Louis-Marie Chapuis et Assene Nkou tire inexorablement vers sa fin. Ce n'est plus qu'une question de jours, et les personnalités suscitées, poursuivies depuis le 16 juillet dernier pour détournement en complicité de la somme de 22 milliards de F CFA (29 millions dollars LUS) seront chacun fixé sur son sort. Avant cet instant fatidique, les mis en cause doivent profiter de la phase de plaidoiries pour présenter les éléments de fait et de droit qui permettraient au Juge de les relaxer.

Depuis l'ouverture de l'affaire Boeing Business Jet-2 du nom d'un avion présidentiel commandé en 2001 et jamais reçu par la présidence de la République, l'ancien ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya, a oriente sa défense vers l'absence de document prouvant son implication dans cette foireuse affaire. «Où est le document a travers lequel je vous ai demandé de virer de l'argent a l'intermédiaire GIA?» Demandait-il à Michel Meva'a m'Eboutou, ministre des Finances lors des faits. Cet argument, Marafa Hamidou Yaya l’a repris lors des audiences. C'est d'ailleurs vers ce cap que son avocat, maître Patrice Monthé, a orienté les questions pendant l'interrogatoire du ministre aujourd'hui accusé. Logiquement, l'ex Minadt et ses avocats plaideront l'acquittement pour défaut de pièces prouvant la culpabilité du mis en cause.

Comme son coaccusé Marafa, Yves Michel Fotso développera en principe, une batterie d'arguments pour tenter de plier la collégialité du président Gilbert Schlick à sa cause. Depuis l'ouverture de l'affaire BBJ-2 devant le TGI du Mfoundi, l'ancien directeur général de la Cameroon Airlines (Camair) a pointé un doigt accusateur sur Michel Meva’a m'Eboutou. Le fils du milliardaire de Bandjoun, depuis deux mois, soutient mordicus que Paul Biya aurait eu son avion si l'ex argentier national n'avait pas rejeté l'option de la «standby letter of credit qui était un moyen efficace et hautement fiable pour acquérir le BBJ-2».

L'amazone de la bande, Julienne Nkounda, ne fera pas exception. Comme ses coaccusés, cette ancienne directrice générale adjointe de la Commercial Bank of Cameroon (CBC) et son avocate, maître Alice Nkom, plaideront pour l'acquittement.
Indubitablement, Assene Nkou et Louis-Marie Chapuis ne se prêteront pas à cet exercice qui n'offre qu'une seule alternative: l'acquittement au mieux, ou la condamnation à vie au pire. Et pour cause, les deux ont pris la poudre d'escampette avant l'ouverture judiciaire de l'affaire BBJ-2. Ils n'ont jamais fait le déplacement du TGI pour cette cause.

Après avoir écouté toutes les parties, le tribunal tranchera. Malgré le fait que tous les trois accusés aient plaidé «non coupable», le ministère public a requis leur condamnation en suivant le syllogisme: L'Etat a débloqué de l'argent pour acquérir un avion présidentiel. Or, l'avion n'a pas été acquis; donc il y a forcément des coupables. 

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