Afrique du Sud. Afrique du Sud: état d'alerte à Polokwane avant la comparution de Malema en justice

AFP Mardi le 25 Septembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
JOHANNESBURG (AFP) - (AFP) - L'Afrique du Sud retenait son souffle mardi à la veille de la comparution en justice du jeune tribun Julius Malema, ennemi numéro un du président Jacob Zuma, dans sa ville de Polokwane (nord) qui a été placée en état d'alerte, les autorités attendant des milliers de manifestants.

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"En accord avec le Parquet, M. Malema comparaîtra devant le tribunal régional de Polokwane mercredi", a annoncé son avocate Nicqui Galaktiou, qui n'a pas pu confirmer les chefs d'accusation cités par la presse: blanchiment d'argent, corruption et fraude.

Police et Parquet n'ont pas le droit d'évoquer des chefs d'accusations retenus contre lui avant qu'il n'en soit lui-même informé devant le tribunal.

La justice avait émis un mandat d'arrestation contre l'ex-chef de file des jeunes de l'ANC, 31 ans, exclu du parti au pouvoir en avril pour indiscipline, mais l'avocate n'a pas reçu le document.

Dès mardi, quatre hommes d'affaires de Polokwane ont été entendus pour ces mêmes chefs d'accusation. Ils ont pu quitter libres le tribunal, contre une caution de 40.000 rands (3.800 euros) chacun.

"Il y a des dizaines de millions de rands (des millions d'euros) d'argent public en jeu", a dit à McIntosh Polela, le porte-parole des Hawks, unité de la police chargé des grosses affaires.

Selon des fuites parues dans la presse, le procès de la "mafia du Limpopo" --du nom de la province de Malema, dont Polokwane est la capitale-- concerne aussi cinq personnes physiques et quatre entreprises.

La justice et le fisc s'intéressent depuis plus d'un an aux revenus de Malema, qui mène grand train même s'il dit défendre les plus pauvres.

Son argent viendrait principalement de l'obscur fonds familial Ratanang et d'On-Point Engineering, une compagnie dans laquelle il a des intérêts et qui a gagné des appels d'offres suspects au Limpopo, province dirigée par ses amis politiques.

Malema, selon la presse, est également soupçonné d'avoir monnayé son soutien pour l'attribution de contrats des autorités provinciales.

L'intéressé --à qui le fisc réclame en outre 16 millions de rands (1,5 million d'euros)-- ne cesse de clamer son innocence, et crie au complot.

Son passage devant le tribunal vient juste au moment où les autorités ont repris la main dans la sanglante crise sociale qui secoue les mines du pays depuis début août, en instaurant une sorte d'état d'urgence dans la région de Rustenburg (nord).

Or Malema avait appelé les mineurs à la révolution, jurant de rendre le secteur "ingouvernable".

Il est devenu un opposant acharné du président Jacob Zuma, son ancien mentor, dont il veut empêcher la reconduction à la tête de l'ANC lors de son prochain congrès, à Mangaung (Bloemfontein, centre) fin décembre.

La Ligue de jeunesse de l'ANC, que présidait "Juju" et qui lui est restée fidèle, dit ne pas organiser directement de manifestation à Polokwane, mais "des camarades vont venir de tout le pays pour apporter leur soutien à Julius Malema", selon son dirigeant Thabo Kupa.

Les "Amis de la Ligue de jeunesse", sa nouvelle organisation, ont affrété des bus.

La police a renforcé son dispositif à Polokwane, prévenant qu"aucun désordre ne sera toléré et (que) ceux qui ne respectent pas la loi seront immédiatement arrêtés".

"Nous nous sommes déjà déployés, nous avons fermé certaines rues autour du tribunal", a précisé le brigadier Changeais Maladie à l'AFP.

"Nous nous attendons à ce que beaucoup, beaucoup de gens viennent."

La défense du jeune tribun a indiqué qu'elle allait ouvrir un site internet spécial.

Malema en a parallèlement ouvert un à son nom pour apporter ses "réponses aux mensonges publiés par les médias et les journalistes qui veulent vendre des journaux ou marquer des points avec leurs petits amis politiciens avec qui ils couchent".

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