Cameroun - Sécurité. BERTOUA: La rumeur met le délégué du gouvernement aux arrêts

Bernard Bangda | Repères Jeudi le 11 Octobre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La prétendue colère du chef de l'Etat après sa visite dans la Région de l'Est et les convoitises pour la gestion des financements du C2d fondent les informations sur l'interpellation dans le week-end de M. Dieudonné Samba.

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Le fait que le bureau du délégué du gouvernement soit resté fermé toute cette matinée du 08 octobre 2012 et la présence dans la ville de Bertoua d'un officier supérieur de la gendarmerie ont conforté les rumeurs de l'interpellation de M. Dieudonné Samba et de son transfert dans les geôles du secrétariat d'Etat à la Défense (Sed) en début de week-end. Et son absence, le 06 octobre 2012, d'une cérémonie présidée par le ministre de l'Elevage, des Pêches et des Industries animales avait ajouté à la confusion dont il est difficile aujourd'hui de déterminer l'origine.

Mais selon le receveur municipal rencontré dans son bureau le 08 octobre 2012 dans l'après-midi, «le délégué du gouvernement est en réalité hors de la ville depuis vendredi dernier. Il est en route pour Douala où il va participer à une réunion avec ses collègues qui porte sur les problèmes d'habitat». Séance tenante, il passe un coup de fil au délégué qui répond depuis Edéa. Sans pour autant convaincre ceux qui voient en cette «interpellation», «une confirmation de ce que M. Paul Biya avait nuitamment effectué le tour de la ville de Bertoua, chef-lieu de la Région de l'Est, pour constater que rien n'avait été fait pour améliorer les commodités de son accueil, il avait alors exclu de rencontrer M. Dieudonné Samba au cours des audiences accordées à la fin de sa visite».

Même ses révélations quelques jours auparavant sur «le financement sur fonds propres de ces travaux après que le conseil de communauté lié à la visite du président de la République nous ait donné quitus de débloquer la somme de 40 millions de francs CFA» n'avaient pas suffi à disculper M. Samba. Le premier magistrat de la ville de Bertoua, sans le savoir, venait de faire un pied de nez à ses détracteurs qui faisaient circuler des informations sur «la distraction de l'appui de 300 millions reçus du Cabinet civil de la présidence de la République à ce sujet».

Du coup, les tenants de cette thèse annonçaient «des jours pénibles pour le délégué du gouvernement une fois M. Biya retourné à Yaoundé». D'autres allaient même jusqu'à dévoiler le nom de son successeur. Surtout, soutenaient-ils, pour justifier «le manque de vision de M. Dieudonné Samba pour une ville comme Bertoua», que «le chef de l'Etat s'était rendu compte de ce qu'il s'était trompé sur un homme dont la carrière professionnelle ne s'était limitée qu'à Ngoyla, Diang et Yokadouma, des villes de troisième zone a l'Est».


CONVOITISES

En effet, à sa nomination le 06 février 2009, M. Dieudonné Samba était ce qu'il est convenu d'appeler «un illustre inconnu».

Personne, dans la course à ce poste, ne pariait sur celui dont on a subitement découvert «des origines centrafricaines» que le concerné ne renie pas. Personne non plus ne lui prédisait un long séjour à la tête de la Cub. Surtout que le silence qui a souvent entouré les accusations portées contre lui sonne comme «un aveu d'impuissance». A la réalité, aime à répéter le concerné, «nous ne devons pas nous laisser distraire car les chantiers qui nous occupent nécessitent de la concentration.»

Et le plus grand reste la réalisation du plan de développement urbain dont la première partie est en cours de finalisation grâce à un financement de 80 millions de FCFA. En prélude à la transformation radicale de la ville de Bertoua dans les prochains mois. On annonce en effet l'élection de cette cité aux financements C2d à hauteur de 19 milliards de FCFA, soit 13 milliards pour le bitumage de deux voies de contournement et de 46 km de voirie urbaine et le reste pour la réalisation des projets sociaux. De quoi attiser les convoitises autour d'un poste sur lequel beaucoup avaient craché. 

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