Françafrique. Hollande met fin à la "Françafrique", prône "la sincérité" dans les relations

AFP Vendredi le 12 Octobre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
DAKAR (AFP) - (AFP) - Le président français François Hollande a décrété solennellement vendredi devant l'Assemblée nationale sénégalaise à Dakar la fin de "la Françafrique" et prôné des relations avec l'Afrique marquées par "la sincérité".

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"Le temps de la Françafrique est révolu: il y a la France, il y a l'Afrique, il y a le partenariat entre la France et l'Afrique, avec des relations fondées sur le respect, la clarté et la solidarité", a déclaré M. Hollande.

La "Françafrique" est le vocable utilisé pour décrire les réseaux d'influence occultes mêlant, depuis les années 1960, politique, affaires et affairisme dans les relations entre Paris et ses anciennes colonies africaines.

Le chef de l'Etat français a également souhaité que "la sincérité" fonde désormais les relations entre la France, ex-puissance coloniale, et les pays africains.

"Je ne suis pas venu en Afrique pour imposer un exemple, ni pour délivrer des leçons de morale. Je considère les Africains comme des partenaires et des amis. L'amitié crée des devoirs, le premier d'entre eux est la sincérité. Nous devons tout nous dire, sans ingérence mais avec exigence", a-t-il dit.

François Hollande, très applaudi par les députés, a cité le Sénégal en "exemple" pour le reste de l'Afrique.

"Les trois premiers présidents sénégalais ont su, dans leur diversité, transmettre le flambeau à leur successeur, permettant à votre pays de réussir des alternances sans déchirement", a-t-il dit.

Le président sénégalais Macky Sall a été élu en mars dernier face à Abdoulaye Wade, battu après douze ans au pouvoir. Il avait lui-même battu en 2000 le président Abdou Diouf, successeur du premier président du Sénégal devenu indépendant de la France en 1960, le poète Leopold Sedar Senghor.

François Hollande a qualifié l'histoire des relations entre les deux pays de "belle, rebelle et cruelle", rendant hommage aux soldats sénégalais qui ont "versé leur sang" pour la France au cours des deux guerres mondiales de 1914-1918 et 1939-1945.


Face aux nombreuse critiques au Sénégal à propos de la difficulté d'obtenir des visas pour la France, il a promis de faciliter leur délivrance, en particulier pour les étudiants.

 Ses paroles à Dakar était très attendues, cinq ans après la visite dans cette ville de son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui y avait prononcé un discours très controversé dans lequel il avait vu dans "l'Homme africain (qui) n'est pas assez entré dans l'histoire", le "drame de l'Afrique".

Lors d'une conférence de presse conjointe avec Macky Sall, M. Hollande avait avant de se rendre devant les députés, exprimé sa "grande confiance" dans le Sénégal et l'Afrique. "L'Afrique est un grand continent qui va devenir aujourd'hui un grand continent émergent", avait-il affirmé.

Après son discours à l'Assemblée nationale, François Hollande devait aller commémorer le souvenir des victimes de l'esclavage en visitant la "Maison des esclaves", sur l'Ile de Gorée, au large de Dakar, aux côtés de sa compagne, Valérie Trierweiler.

Puis, après un discours à la résidence de l'ambassade de France à la communauté française vivant au Sénégal, il devait quitter Dakar en fin de soirée pour Kinshasa où il assistera au sommet de la Francophonie.

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