C’est les premiers chiffres de la campagne de chirurgie gratuite lancée à Laquintinie.

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« Grace à cette opération, nous avons pu permettre à un peu plus de 2700 Camerounais de recouvrer la vue ». André Mama Fouda, ministre de la Santé publique, souligne ainsi les retombées du partenariat entre son département et la Banque islamique de Développement (Bid). Partenariat décliné en un financement sur cinq ans, axé sur une série de campagnes de chirurgie gratuite de la cataracte, sept à ce jour, lancées au Cameroun depuis 2008. Et dont le Minsanté a pu une fois de plus apprécier les bénéfices hier, lors de sa visite de travail à l’hôpital Laquintinie de Douala.

En effet, depuis le 14 octobre dernier, et ce jusqu’au 20, l’établissement accueille sa troisième campagne du genre. Une campagne placée sous le compte de la 13e journée mondiale de la vue, le 11 de ce mois, qui avait pour thème « Une bonne vue pour tous ». Occasion pour le directeur de Laquintinie, Jean Dissongo II, de rappeler les résultats déjà obtenus depuis décembre 2009, date de la première initiative. Ainsi, lors de ce banc d’essai, 1260 personnes avaient été consultées et 450 opérées. En juillet 2010, lors de la deuxième édition, c’est 512 patients qui avaient eu droit à une opération. Pour 2012, 400 interventions chirurgicales sont prévues. Et à la date du 16 octobre, 194 malades sont déjà passés sur la table d’opération.

Des chiffres qui ont fait dire à Abedrrahmane El Medkouri, représentant de la Bid, que « les objectifs de cette campagne vont être largement dépassés ». Saluant au passage les « efforts des équipes locales ». Un personnel médical camerounais composé de huit ophtalmologues, d’un technicien ophtalmologue, de sept infirmiers et de quatre agents de surface. Un groupe qui a ainsi accompagné l’équipe tunisienne de six ophtalmologues et de deux techniciens. L’équipement de travail est quant à lui composé de deux salles et six tables d’opération, ainsi que de six microscopes opératoires.

La campagne, encadrée par l’Ong tunisienne Nadi Al Bassar, n’en est qu’à sa première phase. La deuxième, considérée par le Minsanté comme « l’une des grandes composantes du partenariat », consiste en un « transfert de compétences avec le renforcement des capacités des jeunes médecins camerounais ». Une phase jugée primordiale par André Mama Fouda : « Pour que progressivement, le Cameroun puisse prendre le relais pour que nous puissions avoir des campagnes plus importantes ». Mais déjà, à ce jour, 7870 personnes ont déjà bénéficié de consultations oculaires gratuites au Cameroun. 

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