Cameroun - Sécurité. Diang: Le maire menacé de mort

Ange-Gabriel OLINGA | Le Messager Mardi le 13 Novembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Entre pétitions, agressions physiques, humiliations et cabales médiatiques, une vive tension règne dans cet arrondissement du Lom et Djerem.

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Le dernier évènement qui a défrayé la chronique, est ce heurt entre Micheline Nyambon, le maire de Diang, arrondissement situé à 40 km de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est, et Jean-Paul Sambon membre du comité central de l’union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) et président de section de ce parti à Diang le dimanche 28 octobre 2012. Selon différents témoignages concordants de ceux qui ont vécu la scène, « Ce dernier est manipulé par un groupuscule de conseillers Rdpc pour vilipender madame le maire. Ce jour-là, il distribuait à tout vent les journaux (Repères et L’Actu) qui mènent depuis plus de deux semaines, une véritable cabale médiatique contre madame le maire. Lui en tant que militant de l’Undp, devrait en fait comprendre qu’il n’a rien à voir dans les querelles intestines d’un conseil municipal qui est à100% Rdpc ». Une conduite que n’a pas digéré le premier magistrat de cette ville qui, voulant arracher lesdits journaux que distribuait gratuitement Jean-Paul Sambon. Les deux en sont allés aux mains. Pour comprendre cette cabale, Micheline Nyambon explique qu’« Après les démêlées électorales des municipales de 2007, perdues par un groupe de jeunes en quête de promotion, plusieurs d’entre eux continuent d’entretenir un climat d’animosité avec l’exécutif municipal. Las d’attendre les prochaines échéances, ils ont choisi comme voie du salut la violence physique, morale et la presse, pour ternir mon image ».

Après avoir saisi à moult reprises, sans suite le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation (Minatd) et les autorités administratives de la région de l’Est, madame le maire de Diang a choisi la voie de la justice pour sa sécurité. Au parquet de Bertoua à ce jour, on enregistre pas moins deux plaintes des cas de violence physique et morale contre cette dernière. Dans la bande de ses détracteurs à Diang, Micheline Avom identifie distinctement Parfait Olinga Bengonga, l’ancien délégué régional de la culture pour l’Est, Frédéric Djoni Nialepa, conseiller municipal, receveur municipal à Lomié dans le Haut-Nyong et à Gari-Gombo dans la Boumba et Ngoko et Nyet Mbondamba, un inspecteur de police à la retraite. Dans une des correspondances adressées à différentes autorités le 03 février 2010, le maire de Diang présente Parfait Olinga Bengonga, comme « la plaque tournante angulaire et la clé de voûte de l’intoxication, de la calomnie et du dénigrement », qui ne cesse de s’attaquer à sa personne depuis 2007. Frédéric Djoni Nialepa quant à lui, « est prêt à créer un scandale à toutes les sessions du conseil municipal. Il ne signe aucune délibération et oblige les autres conseillers à faire autant, il sillonne tout le territoire de la commune de Diang, pour inciter les contribuables à ne pas s’acquitter de leurs droits afin de bloquer le fonctionnement de la commune, contrecarre et sabote toutes les actions de développement et incite le agents communaux à la grève et à l’insubordination ».


Ultimatum

« Le 12 juillet 2011 à 9 heures, après avoir pris soin d’alerter le sous-préfet, Frédéric Djoni Nialepa a fait irruption chez moi accompagné d’une vingtaine de membres de sa famille qu’il a transportés dans sa voiture depuis son village situé à 3 km. Le maire de Bétaré-Oya mon hôte et moi n’avons eu la vie sauve que grâce aux riverains venus rapidement à notre secours. Vous imaginez la suite ? Injures publiques (Bordelle, chienne, voleuse, sorcière, analphabète), dégâts matériels, menaces de mort, interdiction de traverser son village et j’en passe… » Explique, le maire de Diang avant de renchérir que « l’incident du dimanche 28 octobre 2012 qui a failli me coûter la vie, n’est venu s’ajouter qu’à tant d’autres ». Micheline Nyambon qui ne comprend pas le silence des autorités administratives de la région de l’Est face à cette situation lamente : « Est-ce parce que je suis une femme ? Est-ce parce que j’ai perdu mon mari ? Est-ce que les autres femmes maires subissent le même sort que moi ? Le Minatd et les autorités administratives de la région de l’Est attendent-ils que ces bourreaux me tuent, pour que les obsèques officielles soient organisées ? ». Autant de questions qui font couler des larmes de détresse à Micheline Nyambon. 

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