Deux de ces victimes sont décédées alors qu’on les transportait à l’hôpital Central de Yaoundé. La troisième quant à elle, est décédée sur le coup. A l’origine de l’accident, des feux de signalisation défectueux…

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La fin d’année est déjà là avec son lot de malheurs. Les trois victimes l’ont appris à leur dépens : deux femmes et le chauffeur du taxi. Le drame a lieu aux environs de 4h du matin ce lundi 10 décembre 2012. Les deux dames, ‘bayam-sellam’ de profession, ont emprunté de bonne heure le taxi de marque Carina E immatriculé Ce 785 Dd, pour se rendre au marché huitième. Selon des témoins de la scène, le véhicule est parti du carrefour Elig-Edzoa. Seulement, au niveau de Bata Nlongkak, au lieu dit « Feux », la rencontre qu’il fait lui sera fatale. Partant du rond point Nlongkak, le camion semi remorque immatriculé CE Sr 547 Ab le trouve sur son chemin.

« Moi j’ai vu tout ce qui s’est passé. Quand les deux véhicules se sont croisés au niveau du feu, les signalisations ne donnaient pas, comme c’est le cas maintenant. Le taxi a alors voulu forcer pour vite passer, mais, à ce moment, le camion s’était déjà engagé. Il est donc monté sur le taxi et l’a traîné sur près de 100 mètres avant de manier habilement pour aller échouer sur le terre-plein comme vous voyez là », raconte un témoin de la scène. En effet, le spectacle est insoutenable : le taxi complètement broyé, n’a pratiquement plus de côté gauche. « Nous avons dû sortir les blessés par les portières droites du véhicule, avant de les transporter à l’hôpital, à l’aide d’un autre taxi. Mais, une femme saignait beaucoup du nez et de la bouche. Dès qu’on a réussi à la sortir du taxi, elle a poussé son dernier soupir et à rendu l’âme », poursuit le témoin. Les deux autres quant à eux (le chauffeur et la deuxième femme) ont été transportés à l’hôpital Central de Yaoundé, mais leur vie ne tenait qu’à un fil. « Je ne le souhaite pas, mais vu l’état du véhicule et le choc de l’accident, ils sont certainement déjà morts à l’heure où je vous parle », lance tristement le témoin.

Tout le sol à cet endroit est trempé de sang. Dans le taxi qui n’est plus qu’une épave, on peut entrevoir des morceaux de tissus, un foulard vert… sur le sol, des débris de pare-brise, des pare-chocs endommagés, le taxi tient encore à peine sur ses « quatre » roues, enfin, ce qu’il en reste. Un peu plus loin, à quelques 50 mètres de là, la semi-remorque a embrassé le terre-plein, et l’a même partiellement endommagée. C’est dire combien le choc a dû être violent ! « Il a même été très fort, pour réussir à orienter son camion de ce côté ! Car, il se dirigeait en principe de l’autre côté de la route, pour écraser les boutiques que vous voyez là-bas. Dès qu’il a réussi à buter sur le terre-plein et à immobiliser le véhicule, il a pris la poudre d’escampette », conclut notre jeune témoin. Jusqu’à 9h ce lundi 10 décembre 2012, pour cet accident qui a lieu à 4h du matin, la route n’avait encore pu être réellement dégagée, au grand dam des travailleurs et autres élèves qui n’ont pu rallier leurs différents lieux de services à temps. Pourtant, la police a été sur les lieux, apprend-on. 

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