Cameroun - Agriculture. La diaspora invitée à participer au développement de la filière café cacao

Investir au cameroun Jeudi le 20 Décembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
(Investir au Cameroun) - L’Ambassade du Cameroun à Paris accueillait ce mercredi le directeur général de l‘Office national du café et du cacao (ONCC), Michael Ndoping qui a, tour à tour, invité la diaspora à venir investir dans les filières, a souligné l’avenir des produits du terroir camerounais et a évoqué l’impact de la nouvelle législation européenne sur le cadmium et la réglementation de l’Ohada qui fera la place belle aux coopératives face aux GIC, ceci en 2013.

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Quel est l’objectif de votre venue ici à Paris ?

Michael Ndoping : Nous avons été un pays producteur pendant très longtemps et nous pensons qu’il est temps que nous passions à l’étape de la transformation et de la consommation locale. Pendant des années, nous avons exporté le « bulk » mais les spécialistes nous disent que le Cameroun dispose de variétés qui peuvent permettre d’avoir du café et du cacao de terroir. C’est cette voie que nous voulons exploiter et c’est pour cela que nous sommes aujourd’hui à Paris dans le cadre de la recherche de partenariats.

Pendant des années, nos producteurs sont restés à un niveau artisanal. Aujourd’hui, nous sommes à la recherche de chocolatiers qui voudront faire des chocolats spécifiques, d’origine Cameroun, avec des variétés du terroir. Dans les zones où un cacao présente des qualités spécifiques, qu’on puisse avoir du chocolat typique -ou atypique- d’une région donnée du Cameroun. Les expériences ont montré que c’est faisable. Donc si nous avons des amis ici qui veulent se lancer dans ce créneau, nous les attendons à bras ouverts au Cameroun.

Quel est le rôle de la diaspora ?

Michael Ndoping : La diaspora joue un très grand rôle dans tout ce qu’on fait au Cameroun. La diaspora peut servir d’exemple mais aussi de promoteur. Nous avons, ici à Paris, des Camerounais qui ont des moyens et beaucoup d’entre eux sont issus de familles de zones caféières ou cacaoyères. S’ils venaient apporter le plus qu’ils ont ici, ensemble nous pourrions changer la vie de nos parents qui sont restés dans nos campagnes. Donc nous comptons beaucoup sur la diaspora.

Quel est l’objectif des distributeurs à café et produits chocolatés que vous avez initiés ?

Michael Ndoping : C’est un accessoire qui a été lancé par le ministre du Commerce et l’ONCC. Nous avons commencé au Cameroun avec les universités et dans les gares routières. Nous avons poursuivi en Europe dans les ambassades, et nous allons étendre le processus au fur et à mesure que nos moyens nous le permettent. L’idée est que tous les visiteurs dans nos ambassades dégustent un café d’origine Cameroun.

Quel est l’enjeu pour le Cameroun de la nouvelle réglementation européenne en matière de cacao qui entrera en vigueur en 2013 ?

L’Union européenne est en train de mettre en place de nouvelles directives sur le cadmium, les métaux lourds qui sont dans le cacao, car c’est un produit cancérigène. Au Cameroun, nous avons fait des premiers tests qui ont montré que les fèves d’origine Cameroun ne contiennent pas de cadmium. Mais nous restons très attentifs car parfois cela ne provient pas de la fève en tant que telle, mais des moyens de traitement et du transport. Donc nous voulons nous assurer que chaque fève ou grain de café qui sort du Cameroun est exempt de métaux lourds et de cadmium.

La réglementation de l’Ohada est également en cours de révision car l’Ohada ne reconnait pas les Groupes d’initiatives communes (GIC). Quelles incidences cela va-t-il avoir sur les filières café et cacao?

Michael Ndoping : Nous allons essayer de réorganiser les groupements de producteurs car au Cameroun ce sont des petits planteurs qui interviennent dans le café et le cacao. Tant qu’ils ne fonctionnent pas en coopératives ou en groupes, ils n’ont pas assez de force de négociation vis-à-vis des acheteurs.

Jusqu’à maintenant, ils fonctionnaient en GIC qui sont des groupes informels. Or, la loi Ohada insiste pour que ce soit des coopératives qui soient conformes à des directives bien claires, que ce soit des assemblées générales, la tenue d’une comptabilité, des modes de gestion standardisés ; cela permet au producteur de pouvoir non seulement gagner sur tout ce qui est service, mais aussi de mieux vendre.

Donc la nouvelle réglementation sera la bienvenue mais ce ne sera pas facile car les gens ont pris des habitudes de travailler dans des groupements informels. Mais nous allons nous y mettre. C’est une loi et il faudra l’appliquer en 2013.

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