Opération Épervier. Au Tribunal - Affaire ADC: Ntongo Onguené charge Yves-Michel Fotso - Les avocats de l’ex-DG des Aéroports du Cameroun contre l’élargissement du milliardaire

Florette Manedong | Le Messager Vendredi le 18 Janvier 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’audience du jeudi 17 janvier 2013 a donné lieu à un véritable règlement de compte à l’endroit d’Yves Michel Fotso, par les conseils de Roger Ntongo Onguené. Il a été beaucoup plus question de chercher à clouer ce dernier que davantage défendre leur client.

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Si au départ il ménageait son co-accusé dans cette affaire, il n’en est plus question. Roger Ntongo Onguené, ex-directeur général des Aéroports du Cameroun (Adc), s’est réveillé de son profond sommeil, après la déclaration de l’arrêt des poursuites contre Yves-Michel Fotso, initialement poursuivi dans le cadre de cette même affaire pour détournement de deniers publics en coaction. L’on parle de la somme de 650 millions Fcfa. Au cours de l’audience du 14 janvier 2013, la nouvelle de l’arrêt des poursuites contre Yves Michel Fotso, ex- Dg de la défunte Camair, a fait larges échos. Impliquant donc que, Ntongo Onguené, reste bien le seul poursuivi dans cette affaire.

Pour les plaidoiries, ses avocats n’y sont pas allés de main morte contre son coaccusé qui bénéficie d’un abandon de charge. Dès la reprise de l’audience ce jeudi 17 janvier 2013, ils ont demandé que soit annulée la décision d’arrêt de poursuite à l’encontre de Yves Michel Fotso, instruit par le ministre de la Justice. Car, comme le dit l’alinéa 3 de l’article 18 de la loi portant création du Tribunal criminel spécial (Tcs), « les modalités de restitution du corps du délit sont fixées par voie réglementaire ». Et Me Eba’a de se poser la question de savoir, quelle est donc cette voie réglementaire ? Quand a-t-elle été fixée ? Et pourquoi ne sont-ils pas au courant ? Sinon, sous quelle base a été encaissée les fonds restitués par Yves Michel, et pourquoi ce « même avantage » a-t-il été refusé à d’autres personnes qui ont manifesté leurs intentions de remettre les sommes qui leur sont réclamées ? Sous prétexte qu’aucun décret n’indiquant comment cela peut être possible n’est encore pris. Pour Me Eba’a donc, Yves Michel Fotso n’est qu’un manipulateur à qui personne ne résiste. Sinon, comment expliquer que face à des personnes pourvues de tous leurs sens et à même de prendre des décisions cohérentes, il réussit toujours à agir selon sa volonté.


Ntongo Onguené le naïf ?

Me Belinga a renchéri dans ce sens en précisant que Roger Ntongo Onguené est le « bébé naïf » de l’affaire. D’autant que c’est par ignorance qu’il a été embarqué dans cette affaire. Mieux que l’ancien patron des Adc a été induit en erreur par Yves Michel Fotso qui s’en tire aujourd’hui à si bon compte :« Ntongo Onguené a été trompé, et il l’a reconnu. Le reconnaître non coupable pour l’infraction pour laquelle il comparaît ici ce jour serait justice », a conclu Me Belinga. Selon ce dernier, l’on devrait se focaliser sur l’intention de départ, qui n’a été que sur l’initiative d’Yves Michel Fotso, car c’est lui qui a « simulé les paiements en les sortant de la main gauche pour les récupérer de la main droite. Ntongo Onguené était dans l’impossibilité d’apprécier l’illégalité de l’acte ». En remboursant les 230 millions, l’ex-Dg de la défunte Camair voulait éviter que l’on rentre en profondeur dans les débats, et l’on aurait ainsi pu établir toute sa responsabilité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il a choisi de faire une déclaration sans serment, afin qu’il ne lui soit posée aucune question, précisait au fur et à mesure les conseils de l’ex-Dg des Adc. Aujourd’hui qu’il a été relaxé, appuient-ils, c’est une erreur judiciaire car l’on veut à tout prix à présent convertir le seul accusé restant en principal responsable des faits.

Pendant 05h d’horloge, avocats et l’accusé se sont lâchés, chutant sur le fait que la constitution des avocats de l’Etat du Cameroun devrait être déclarée irrecevable, de même que toutes leurs contributions, de quelques manières que ce soit à l’aboutissement de ce procès. Car, seul Me Angoni est reconnu comme étant avocat de l’Etat du Cameroun, parce que rémunéré en tant que tel. Quand à Maître Nomo Beyala et Ngongo, il n’est pas question que continue cette injustice, car à la fin du procès, au cas où leur client serait condamné, ils feront gonfler les charges et les dépens, pour disent-ils, être payés. En définitive, ils ont demandé que leur client soit déclaré non coupable, sans charges, ni dépens, et qu’Yves Michel Fotso soit rappelé et condamné, car véritable responsable des faits reprochés. Sur ce, Yap Abdou, président du Tcs a suspendu l’audience. Elle reprendra le 31 janvier 2013 à 9h pour le verdict.

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