Cameroun - Tchad. Construire le chemin de fer Cameroun-Tchad

Agence Ecofin Mardi le 05 Mars 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Long de 400 kilomètres, le tronçon entre Ngaoundéré (Cameroun) et Moundou (Tchad) devra coûter 1160 milliards de francs CFA.

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Les discussions en cours entre les responsables des deux pays entre en droite ligne des engagements pris par les présidents Paul Biya du Cameroun et Idriss Déby Itno du Tchad lors de la visite officielle de ce dernier au Cameroun il y a quelques mois.

C’est ainsi que Gata Ngoulou, le ministre tchadien des Infrastructures et des Equipements publics était «l’invité spécial» du groupe Bolloré Africa Logistics le 26 février 2013 à Yaoundé, à l’occasion de la cérémonie de mise en service de six nouvelles locomotives par Camrail, entreprise de ce groupe, et qui est concessionnaire du chemin de fer camerounais «Ma présence ici me permet de discuter avec les autorités camerounaises sur la planification du projet de prolongement du terminus de Ngaoundéré vers les différentes frontières des pays, notamment le Tchad et la Centrafrique.

Nous sommes très avancés sur la formulation d’un plan de développement du chemin de fer au Tchad, qui devrait s’appuyer sur le chemin de fer camerounais», a déclaré le ministre tchadien à l’Agence Ecofin.

Le partenaire technique, la société CAMRAIL, propriété du groupe Bolloré, a déjà mis sur pied, le programme d’extension soumis à l’approbation des gouvernements camerounais et tchadiens. Dominique Laffont, le président de Bolloré Africa Logistics, qui n’a pas manqué de mentionner que Camrail est effectivement engagé sur un projet d’extension du chemin de fer camerounais vers le Tchad.

Après la première qui desservira la ville industrielle de Moundou dont le tracé aurait déjà été approuvé par le deux parties, les autorités tchadiennes entrevoient d’étendre le réseau ferroviaire à Ndjamena, la capitale, soit un tronçon supplémentaire de 350 kilomètres. Le ministre tchadien, pour montrer l’importance du raccordement du réseau ferroviaire camerounais au Tchad, a ensuite indiqué que «la quasi-totalité des importations et des exportations du Tchad passent par le port de Douala. Et le moyen idoine pour l’acheminement en direction du Tchad vers ce port et vice versa, est le chemin de fer. Je peux vous dire que 60% du transport actuel de Camrail concerne le Tchad». Actuellement, une importante quantité des importations tchadiennes est transportée par route sur le corridor Douala-Ndjamena, réputé être l’un des terreaux des tracasseries policières et de la corruption dans la zone Cémac. La construction d’une voie ferrée entre le Cameroun et le Tchad favorisera donc une meilleure circulation des personnes et des biens, pour ce pays dépourvu d’une façade maritime. Par ailleurs, près de 80 pour cent du volume des exportations et des importations tchadiennes transitent par le port de Douala, tandis que le brut tchadien passe par le terminal de Kribi, soit 1500 km de pipe-line reliant les deux pays. Ainsi, le groupe français n’a pas manqué d’annoncer la construction prochaine de lignes de chemin de fer entre Edéa et Kribi (130 km) et Mbalam et Kribi (330 km), deux extensions du réseau national qui vont permettre de desservir le port en eau profonde en construction à Kribi, puis la localité de Mbalam à l’Est, où l’entreprise Cam Iron envisage d’exploiter un gisement de fer.


 

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