Cameroun - Politique. Union africaine : La dernière feinte de Paul Biya

Albert Biombi | Mutations Lundi le 31 Janvier 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Malgré la confirmation de sa participation aux travaux d’Addis-Abeba, le chef de l’Etat a annulé le voyage au dernier moment.

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L’un des convives à la table du président vendredi dernier, lors du déjeuner offert au palais de l’unité en hommage au président de l’Assemblée générale des Nations unies 2010, Joseph Deiss, est formel : «Au moment de se séparer de son illustre hôte qu’il a accompagné jusqu’à la sortie du palais, le chef de l’Etat a eu ces mots : merci d’être venu, M le président. A nous revoir donc dans deux jours à Addis-Abeba. Pour nous, il ne faisait donc l’ombre d’aucun doute que le chef de l’Etat allait effectuer le déplacement de la capitale éthiopienne.»
Dans l’entourage du président, de nombreux indices que nous rappelions dans notre édition de vendredi dernier confirmaient le départ du chef de l’Etat dans la journée de samedi. Une «mission avancée» du cabinet civil de la présidence de la République était allé retrouver le ministre des relations extérieures, Henri Eyebe Ayissi et l’ambassadeur du Cameroun en Ethiopie et auprès de la mission de l’Union africaine, Jacques Alfred Ndoumbe Eboule, pour régler les derniers détails de l’accueil du chef de l’Etat. Les envoyés spéciaux de la Crtv, membres de la brigade des reportages spéciaux sont également arrivés en milieu de semaine à Addis-Abeba, pour la couverture des activités du chef de l’Etat.

D’où est venu le déclic ? Le mystère plane, même si dans l’entourage du chef de l’Etat on est habitué à ses voltes face de dernière minute. Un responsable du cabinet civil évoque, sans trop y croire, les développements de la situation en Egypte: «Il demandait à être régulièrement informé de la situation et il a semblé s’agacer de ce que, comme Ben Ali quelques deux semaines auparavant, Hosni Moubarak ait rapidement cédé aux revendications populaires en nommant un vice président de la République, poste prévu depuis de longues années par la constitution mais jamais pourvu, et en changeant de Premier ministre.»
Cela peut-il expliquer qu’il ait refusé en dernière minute de faire un déplacement pour lequel il avait déjà fait prendre des rendez-vous ? Une autre hypothèse est avancée par une source généralement bien informée à la présidence de la République et ayant l’habitude de préparer des dossiers diplomatiques : «le conflit ivoirien semble embarrasser le président, surtout dans sa phase actuelle où la situation peut basculer à tout moment. Etant informé de ce qu’il y avait deux ministres ivoiriens des Affaires étrangères à Addis-Abeba, il se demandait quelle attitude avoir dans ces conditions là.»
Une fois de plus, le chef de l’Etat n’aura pas tenu à sa parole et, surtout, aura raté une occasion d’échanger sur divers sujets pas seulement avec ses pairs africains, mais aussi avec de nombreuses personnalités du monde entier qui ont tenu à honorer le rendez-vous de la capitale éthiopienne.

 

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