Sénatoriales 2013. RDPC : Nkueté/Cavaye, la déchirure ?

Yannick Mbazoa | La Nouvelle Expression Mardi le 02 Avril 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Depuis le rejet de la candidature du second des sénatoriales par le président national, le verre se serait brisé entre le SG du comité central et le PAN.

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Si d’aucun ont cru à un enterrement de la hache de guerre entre les « deux amis » de Paul Biya, depuis quelques temps, il n’en demeure pas moins que la dernière actualité au sein du RDPC, planterait le décor d’une déchirure entre l’éternel président de l’assemblée nationale et le tout puissant secrétaire général du comité central du RDPC. Selon certaines sources, l’homme au sept législatures, accuserait l’ancien ministre de l’agriculture et du développement d’avoir jouer un rôle dans le rejet de sa candidature. Si pour Cavaye Yeguié Djibril. Lors de la dernière réunion du bureau politique au palais des congrès, il en est fallu de peu pour que Cavaye perde son fauteuil à l’assemblée nationale.

Selon notre source le SG du RDPC aurait déclaré « en tous cas il ne lui reste plus que deux mois donc, qu’il soit encore là pour l’instant ». Dans le cas où ces déclarations s’avèrent confirmées, on s’acheminerait vers la fin de règne du fils de Mada. Notre source par ailleurs fait état d’une division entre le comité central et quelques députés du bureau politique proche de PAN. Le climat entre le fidèle parlementaire de Paul Biya et « le cordon ombilical » du parti semble avoir pris une tournure décisive. « C’est par hasard si les deux hommes se regardent dans les yeux. »Déclare notre source. L’ambition premier de sa candidature aux sénatoriales était celui de l’équité politique, et régler les dissonances, il n’en demeure pas moins que l’entourage du parti au pouvoir ne l’entendait pas de cette oreille. Ainsi pour le PAN, il fallait pondérer la représentation des zones moins peuplées et qui ne pouvaient pas avoir droit aux décisions législatives.

Une rivalité ancienne

l’ouverture de la session du mois de juin, du haut de son pupitre, le président de l’assemblée interpellait le premier ministre et l’ex vice-premier ministre, ministre de l’agriculture et du développement durable sur la situation du coton camerounais. Nous nous souvenons par ailleurs de cette interpellation directe. « Monsieur le premier ministre, il est l’heure de sauver le coton camerounais ! Il faut que les contours de la culture et de la commercialisation de ce produit soit revus» avait-il martelé. Avant d’en arriver à cette interpellation, il avait d’entrée de jeu décrit le mal qui ronge le coton camerounais. « La situation du coton camerounais est préoccupante et inquiétante, malgré le cours alléchant de ce produit sur le marché » s’était-il indigné. Continuant son interpellation « Plus grave, on note une évasion massive de la production vers les pays voisins.






L’entreprise est-elle impuissante face à ce phénomène ; est-ce la mort programmée de la SODECOTON ? » S’était-il interrogé. Dix jours après cette sortie fracassante du PAN, l’ex vice-premier ministre, ministre de l’agriculture et du développement durable se rendra à Maroua, dans l’extrême nord par ailleurs région d’origine du président de l’assemblée nationale. Au sortir d’une visite au sein de la SODECOTON , il déclarera que le coton camerounais se porte bien. Une réplique qui irritera Cavaye Yeguié Djibril. Le PAN et l’ensemble de la chambre parlementaire exigeront par ailleurs des excuses publiques de la part de Jean Nkuete. De plus, le PAN donnera un ultimatum de quinze jours pour que le gouvernement reprécise sa position.

Ultimatum qui passera inaperçue. Puisque jusqu’à preuve de contraire rien n’a été fait. Lors de la session de novembre 2011, le PAN toujours lors de son traditionnel discourts d’ouverture, chargera une fois de plus jean Nkuete. Sur un ton agressif, il demandera des comptes au vice-premier ministre, ministre de l’agriculture et du développement durable sur la mise en application des projets présidentiels annoncés lors du comice agropastorale d’Ebolowa. « Au sortir du comice d’Ebolowa, le chef de l’État avait prescrit un délai de six mois, pour la mise en route de la nouvelle politique agricole. La présente session budgétaire devrait nous permettre de dresser un premier bilan des actions menées et de se projeter dans l’avenir. C’est un défi à relever, un défi républicain qui doit, à terme, assurer à notre pays : La création de nombreux emplois, l’amélioration du niveau de vie de nos populations et la sécurité alimentaire dans les dix régions de la république et même dans sous-région pour coller à l’ambition du président Paul Biya, celle de transformer le Cameroun en un véritable grenier pour l’Afrique centrale », avait-il martelé. Avec finesse et maestria, jean Nkuete d’un air égoïste répondra tout simplement que le PAN est dans son plein droit et que la plupart des dossiers sont d’ores et déjà prêt. Au delà de ces querelles, Jean kuete a toujours été au centre de toutes critiques durant les sessions budgétaires. Que de fois sa préparation budgétaire a été au centre des contestations au sein de l’hémicycle de Ngoa Ekelle.

On se souvient par ailleurs encore de cette histoire de députés tabassés dans le bureau de l’ex vice-premier ministre. Alors que certaines langues annonçaient l’enterrement de la hache de guerre entre les deux hommes, le climat actuel fait perdre l’appétit aux âmes dévouées au parti. L’avenir de Cavaye au regard de cette rivalité entre les deux hommes semble ombrageux. Les primaires, s’il y en aura, risquerait d’être fatal pour le président de l’assemblée nationale. Surtout qu’aux dernières nouvelles, il risque ne pas avoir des primaires au sein du RDPC pour les prochaines législatives, compte tenu du temps et des nouvelles dispositions du statut du parti qui étendent les primaires à tous les militants titulaires d’une carte d’adhésion et de cotisation. Hors, jusqu’à présent ces cartes sécurisées ne sont pas encore disponible. De plus le fait que la composition des membres des bureaux des organes de base est passée de 11/12 membres à 14 et l’âge pour être membre l’OJRDPC est passé de 30 à 35 ans. Les premières réponses se dégageront ce jour après la réunion du bureau politique.
 

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