Sport Dans deux semaines, le Sénégal accueille à Dakar le Cameroun pour le compte de la troisième journée des éliminatoires de la Can 2012.

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Nous y sommes presque. Dans deux semaines, le Sénégal accueille à Dakar le Cameroun pour le compte de la troisième journée des éliminatoires de la Can 2012. Un match capital pour les Lions Indomptables, deuxièmes de la poule (E) avec quatre points, derrière le Sénégal qui en compte six. A douze jours de ce rendez-vous crucial, une question brûle les lèvres des fans des Lions. Quelle équipe l’encadrement technique alignera-t-il à Dakar ? Cette interrogation a un fondement.

Les prestations de la sélection nationale ne sont plus convaincantes. L’équipe ne repose sur aucun socle. L’ossature ne se dégage pas. Les forces vives sont éparpillées. Les bannis, Achille Emana, Kameni, Alexandre Song –s-il se remet de sa blessure- seront-ils convoqués ?

Si oui, feront-ils partie du onze entrant ? Comment seront-ils accueillis par le groupe ? Repêché pour le match amical Macédoine-Cameroun (0-1) de février dernier, quel sera l’état d’esprit de Assou Ekotto ? La même question se pose au sujet de Jean II Makoun, appelé dans les mêmes conditions que le joueur de Tottenham.

Dans une interview accordée à C.T début mars, Javier Clemente, sélectionneur des Lions, a laissé entendre qu’il privilégiera les joueurs retenus pour le match amical Macédoine-Cameroun. Mais entre cette rencontre- sans grande consistance- et le match du 26 mars, on est dans le flou concernant l’état de forme de certains joueurs. A commencer par Mbuta Adongcho, le buteur qui évolue aux Etats-Unis. Les mêmes craintes peuvent être formulées à l’égard de Henri Bedimo ou encore Benoît Angbwa. Le CHAN s’est joué entre temps. Quelques jeunes ont montré de bonnes dispositions à l’occasion de cette compétition. Abouna Ndzana, Hugo Nyame, Joël Babanda, Geremi Sangong, entre autres, disposent d’arguments pour frapper à la porte de l’équipe nationale fanion. La direction technique nationale plaide d’ailleurs pour leur insertion. L’encadrement technique qui n’entretient pas de bons rapports avec la DTN- même si il déclare le contraire sur la place publique- suivra-t-il les prescriptions de Jean Manga Onguené ?

Autre interrogation. Aboubakar Vincent, Chedjou, Mandjeck, forfaits en février, reviennent à la compétition. Les deux derniers brillent d’ailleurs avec leurs clubs en championnat de France. Et si Armel Kana Biyick et Narcisse Ekanga étaient sollicités ? La situation administrative du fils de André Kana Biyick en jambes avec Rennes, son club, pourrait s’arranger dans les prochaines heures. Une sélection de Narcisse Ekanga, double champion d’Afrique avec le Tout Puisant Mazembé, ne serait pas une imposture. Et Samuel Eto’o dans tout ça ? Le capitaine des Lions va enchaîner deux gros matches cette semaine. Un en Ligue des champions mercredi contre le Bayern et un autre en championnat d’Italie dimanche. Ne sera pas-t-il émoussé physiquement et mentalement si son équipe ne se qualifie pas pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Logiquement, on devrait s’attendre à une refonte totale du dispositif de Skopeje. Une certitude : l’équipe qui se dégagera à l’issue du stage de Lisbonne n’a pas encore joué ensemble. Le dernier match officiel des Lions remonte au 9 octobre 2010 à Garoua. C’était contre la RDC. Le staff technique a eu six mois pour mettre en place un embryon d’équipe. A l’observation, on se rend compte qu’il a privilégié l’urgence. Cela peut marcher sur un ou deux matches. Mais face à un adversaire, mieux armé que la Macédoine ou l’île Maurice, il faut autre chose. Le staff a quatre jours pour huiler les automatismes. Mais, six séances d’entraînement, ça paraît insuffisant. D’où cette réflexion de C.T.

 

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