L’ancien Lion indomptable a bien voulu se prononcer sur le match de dimanche entre les Lions indomptables et les Aigles de Carthage. Celui qui a passé plus de quinze ans dans les Lions appelle à la mobilisation derrière Samuel Eto’o et ses camarades. L’ancien joueur du Real de Madrid est resté très attaché à cette équipe nationale.

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Dimanche, c’est un tournant pour l’avenir des Lions indomptables. Comment vous sentez-vous ? Est ce que vous avez appelé quelques-uns de ces Lions pour en parler ?

Je suis impliqué directement. Je vis le match, je vis le stage. C’est plutôt bizarre alors que çà fait pratiquement quatre ans que je ne suis plus dans le circuit. Ma femme se demande ce qui se passe, elle me dit tu je ne suis plus là mais qu’on a l’impression que je suis toujours là. Vous savez, j’ai passé plus de quinze ans dans cette équipe et aujourd’hui, si elle doit jouer un match, je me sens concerné. J’ai joué au football et les relations que j’ai aujourd’hui, c’est grâce au football. Je serai footballeur toute ma vie et je serai impliqué dans le football toute ma vie.

On vous a même vu après le match contre la Libye aller dans les vestiaires parler aux joueurs ?

Je vous ai dit que je suis impliqué directement. Si je peux apporter ma modeste contribution en disant à un petit ou a un ancien coéquipier, « écoute rappelle-toi que tu dois faire ceci ou cela », je n’hésite pas car ça fait partie du football. Vous savez, la concentration vous amène souvent à oublier certains détails et ces détails-là, nous qui sommes à l’extérieur avons le devoir de rappeler à ceux qui sont impliqués directement de se méfier. Et si ça peut nous aider, c’est tant mieux ! C’est un match primordial pour le football camerounais, pour nos footballeurs et pour le peuple Cameroun, parce que ce sera un match déterminant. Nos gars en sont conscients. J’ai eu la plupart d’entre eux qui sont bien arrivés et c’était le plus important. Maintenant, on doit souhaiter que le stage se passe bien. Pas de blessure et après, de côté, nous allons essayer de les galvaniser. Vous savez, ce n’est pas seulement un match de cœur, mais il faut beaucoup de courage, il faut beaucoup contrôler ses émotions. Les joueurs qui penseront que si on ne gagne pas c’est fini pour le football Camerounais, çà peut les stresser. Il faut amener les joueurs à ne pas trop y penser.

Geremi Njitap, comment abordais-tu ce genre de match ?

Quand j’abordais ce genre de match, j’essayais de faire le vide parce que quand vous pensez que c’est un match déterminant et que vous n’allez pas participer au mondial en cas de contreperformance, vous avez plus de pression. Je demande à mes ex-coéquipiers d’essayer de faire le vide et d’aller s’amuser. Comme çà, vous vous exprimez mieux. Voilà tout ce que nous allons apporter pour que dimanche on obtienne la qualification pour cette Coupe du monde au Brésil.

On parle de beaucoup de problème dans les vestiaires ces temps derniers et on parle des joueurs qui ne se font pas les passes. Vous devez être forcement déçu…

Généralement, les problèmes internes se règlent en interne. C’est vrai que vous aussi vous ne nous aidez pas beaucoup, parce que aller mettre les problèmes internes dans les medias, ce n’est pas bien et c’est çà qui envenime la situation. On sait pertinemment qu’il y a des problèmes mais ce sont de grandes personnes. C’est à nous de faire ce travail-là. Le plus difficile c’est de détecter ce qu’il y a comme problème. Et quand c’est fait, il est facile de le résoudre.

Quel est votre message aux joueurs et au public, à quelques jours de ce match ?

Si je dois m’adresser à quelqu’un, c’est au peuple. Mon message est de demander à tous les camerounais, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, d’être derrière nos joueurs, de prier pour que tout se passe bien. Je m’adresserai aussi aux journalistes afin qu’ils évitent les polémiques toute cette semaine. Vous savez, c’est ça qui déstabilise un groupe. Les joueurs sont sensibles à ce que vous dites. Nous regardons aussi la télé et nous écoutons les radios. Quand on mentionne ton nom quelque part, tu as la famille au quartier qui t’appelle pour te raconter ce qui se dit dans les médias sur ton compte et çà déstabilise. Vraiment, je prie tous les journalistes, si vous aimez le football camerounais, évitez les polémiques, donnez les nouvelles au peuple mais éviter les polémiques afin que ceux qui viendront au stade viennent supporter les Lions indomptables. J’invite les journalistes à être de tout cœur avec nous, de prier et, après, vous allez voir que les joueurs seront sensibles. C’est ça qui nous touche. Quand j’étais en activité, lorsque le chabba chantait le nom des Lions dès le début du match, çà vous donnait une seconde force. Soyons de tout cœur avec nos footballeurs.

Par Jean Marie Nkoussa (Olympia Sport)

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