L’ambiance était quelque peu délétère mercredi au siège de la Fédération camerounaise de football où la requête d’Abdouraman Hamadou au Tribunal arbitral du Sport de Lausanne en Suisse a plongé employés et membres du Comité de normalisation dans la consternation totale.

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A Tsinga, personne n’avait pris au sérieux la requête du président du Conseil d’Administration de l’Etoile filante de Garoua, alors que ce dernier avait fait le tour des medias pour annoncer qu’il allait saisir le TAS si jamais la FIFA prorogeait d’un seul jour le mandat du comité de normalisation. Joseph Owona et ses hommes ont pris conscience de la gravité des choses vendredi dernier lorsque leur « ami » Primo Corvaro a appelé à la Fecafoot pour leur dire de trouver quelques arguments pour étoffer le mémoire de défense que la FIFA lui a demandé de produire.

Depuis la mise sur pied du comité de normalisation, l’instance faitière du football mondial a fait preuve de légèreté dans la prise des décisions. Dans cette opération, elle a même violé ses propres textes parce qu’elle ne s’imaginait pas que quelqu’un au Cameroun allait encore lever le petit doigt pour la contredire. Abdouraman Hamadou et ceux qu’il représente ont donc exploité les erreurs de la FIFA et du comité de normalisation pour saisir le Tribunal arbitral du Sport. Nous avons rencontré un membre du comité de normalisation mardi en fin d’après-midi qui a reconnu sous anonymat que « Joseph Owona est très perturbé par cette affaire et a même exprimé le vœu de rencontrer Abdouraman Hamadou si c’était possible ». Il faut dire que l’ancien responsable de la communication de la Fecafoot a étoffé son dossier avec des documents confidentiels venant de la Fecafoot, ce que Joseph Owona a du mal à comprendre.

Mardi, le prince de Mvengue a donc réuni ses hommes dans l’optique de trouver des arguments pouvant aider Primo Corvaro qui visiblement est venu au Cameroun faire plaisir à ses amis, au lieu de faire un bon diagnostic. Autour du président du comité de normalisation mardi, il y a avait le Secrétaire général de cette Fédération, Tombi A Roko Sidiki, de retour d’un stage pour commissaires de matches en Egypte, Adolphe Minkoa She, Michel Kaham, Ebenezer Moulokè, et Jonathan Fombé. Il était dont question de fournir des munitions à Primo Corvaro pour lui permettre d’éviter la honte à la FIFA.

Selon nos sources, Joseph Owona et ses partisans se sont battus tant bien que mal pour trouver des arguments pour justifier la mascarade organisée par l’Italien Primo Corvaro. Mais ils n’ont pas pu trouver des arguments convainquant pouvant justifier le passage du nombre de clubs de Ligue 1 de 14 à 19, de 14 à 18 en Ligue 2 et de 10 à 14 en première division de football féminin.

Le clan Owona a également eu beaucoup de difficultés à montrer qu’il y a la sérénité au sein de ce comité de normalisation parce qu’Abdouraman Hamadou, dans sa requête, a démontré que dans la discorde on ne peut rien attendre de bon de ce comité de normalisation. Hier ils ont même pensé à signer une pétition où ils soutiennent sans réserve le président du comité de normalisation, comme cela se faisait du temps de Mohammed Iya. Mais l’idée n’a pas prospéré parce qu’ils ont compris qu’il y a des membres du comité de normalisation qui ne signeront jamais un tel document, même pour tout l’or du monde. La FIFA avait jusqu’à hier, 10 avril, pour dire sa part de vérité sur le dossier Fecafoot qui est en ce moment sur la table des juges du Tribunal arbitral du Sport. La réunion de mardi au siège de la Fecafoot à Tsinga montre bien que ce qui préoccupe Owona et son comité de normalisation, c’est davantage leur survie que le redressement de notre football. Les yeux sont donc rivés vers la Suisse où se joue désormais l’avenir de notre « prof » national.

Joël Atanga à Yaoundé

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